A Abidjan, la capitale économique ivoirienne, 43% des femmes sont obèses ou en surpoids, a révélé mardi à Abidjan, Garnier Denis, le directeur de la nutrition au bureau du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en Côte d’Ivoire dans un entretien avec APA.
« (…) malheureusement pour la Côte d’Ivoire, il y a l’émergence d’une autre forme de malnutrition qui est la surnutrition c’est-à-dire le surpoids ou l’obésité qui touche beaucoup les adultes. 43% des femmes à Abidjan sont obèses ou en surpoids. Et ça, c’est un facteur de risque pour l’hypertension ou pour certaines formes de cancer et le diabète », a fait savoir M. Garnier en marge d’un atelier régional sur la nutrition organisé par l’ONG Internationale Action contre la faim ( ACF) à l’attention des organisations de la société civile du Mouvement Scaling Up nutrition ( SUN), une initiative mondiale multi acteurs contre la malnutrition.
Parlant de la malnutrition des enfants dans le pays, M. Garnier a indiqué que le retard de croissance est « très présent» parce qu’il est autour de 20% et touche plusieurs centaines de milliers d’enfants en Côte d’Ivoire.
« Le retard de croissance joue sur le développement de l’enfant et sa capacité à avoir du travail et gagner sa vie à l’âge adulte », a-t-il soutenu. M. Garnier a conclu en saluant la volonté politique du gouvernement ivoirien à lutter contre la malnutrition avec la mise en place de « tous les outils nécessaires» contre ce fléau.
Le continent africain est la région du monde la plus exposée à la malnutrition. A ce jour, un enfant sur trois souffre d’un retard de croissance.
LB/ls/APA