La défense envisage d’« attaquer ce verdict », car cette condamnation entame le casier judiciaire de ces militants et compromet leur carrière politique.
Les juges de la Cour d’appel ont rendu leur verdict mercredi autour de 23h30 (GMT, heure locale). Pour Me Guillaume Tapi, avocat de la défense, « le fait de sortir de prison est une satisfaction en soi (…) mais ils ont casier judiciaire. Naturellement, cela pose un préjudice au niveau des droits civiques ».
« Nous allons donc analyser et voir ce qu’il y a lieu de faire. Nous avons plaidé l’acquittement pur et simple, nous avons obtenu le sursis. Il est donc question pour nous de voir dans quelle mesure attaquer ce verdict », a-t-il dit.
Ces militants du Parti des peuples africains (PPA-CI), le parti de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, ont été condamnés en première instance à deux ans d’emprisonnement ferme pour « trouble à l’ordre public », il y a près de deux semaines.
Mobilisés le 24 février 2023 autour de Damana Pickass, le secrétaire général du PPA-CI, qui était convoqué devant le juge d’instruction de la Cellule spéciale d’enquête et de lutte contre le terrorisme, ces militants ont été interpellés par les forces de l’ordre.
Le PPA-CI avait appelé à une forte mobilisation de ses partisans pour « accompagner » son secrétaire général. Pendant cette journée, 34 cadres et militants ont été arrêtés par la police. Parmi eux, 31 personnes, selon le parti, ont été déférées devant le parquet et placées sous mandat de dépôt.
Vingt-six membres du parti mis sous mandat de dépôt le 27 février 2023 ont été condamnés le jeudi 09 mars 2023 à deux ans de prison ferme pour trouble à l’ordre public. Pour Amnesty International avait réagi, déclarant que « des personnes exerçant leur droit de réunion et de manifestation pacifique ne devraient pas être arrêtées puis condamnées. »
AP/APA