Ces fermes piscicoles pilotes, exécutées par la FAO, dans le cadre du Programme Fish4ACP, devraient servir de modèles qui puissent être répliqués après par les opérateurs qui veulent s’installer dans la filière ou booster leurs activités.
Le nouveau représentant résident de la FAO en Côte d’Ivoire, Attaher Maiga, a remis ce jeudi 23 mars 2023 au ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, le rapport d’analyse et de mise à niveau de valeur du tilapia d’élevage.
M. Attaher Maiga a saisi cette opportunité pour réitérer et apprécier le fort engagement du gouvernement de Côte d’Ivoire, qui a décidé d’accorder une attention particulière au développement de l’aquaculture en vue du relèvement significatif de la production halieutique nationale.
Il a salué la mise en place du Programme stratégique de transformation de l’aquaculture en Côte d’Ivoire (PSTACI) dans le cadre de la mise en œuvre du Programme « Côte d’Ivoire Solidaire » et qui vise à combler le déficit en produits halieutiques d’environ 500 000 tonnes de poissons à l’horizon 2030.
Le ministre Sidi Tiémoko Touré s’est réjoui de la réception officielle des documents du Projet Fish4ACP en Côte d’Ivoire, une initiative qui est le fruit de la volonté de plusieurs Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) en vue de développer les chaînes de valeur de la pêche et de l’aquaculture.
Selon M. Sidi Touré, ce projet est parfaitement aligné sur la politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture en Côte d’Ivoire (PONADEPA) qui s’étend sur la période 2022-2026, adopté par le ministère.
Le rapport d’activités mentionne qu’aujourd’hui, « l’identification des fermes pilotes est terminée », mais l’étude sur le plan d’eau est en cours. L’appui aux coopératives, lui, est également en cours en vue d’un diagnostic exhaustif aussi bien des ressources financières que les domaines de chaque coopérative.
Dix fermes pilotes ont été identifiées dans toute l’étendue du territoire national notamment à Sassandra, à Alépé (Sud), à Aboisso, à Gagnoa (Ouest), à M’Batto, à Abengourou (Est), à Daloa, à Touba et à Béouni qui est une localité de Ferkéssédougou (nord).
Ces fermes pilotes devraient bénéficier d’un appui au niveau des études, de la formation et de la recherche, selon le protocole du projet qui vise la production massive de poissons, la compétitivité des chaînes de valeur, de la pêche et de l’aquaculture tout en veillant à la durabilité et à l’inclusion sociale.
Le programme Fish4ACP, qui s’étend sur cinq ans, est financé par l’Union européenne et le ministère fédéral allemand de la coopération internationale. Il vise à l’accroissement durable de la compétitivité de 12 chaînes de valeur de la pêche et de l’aquaculture dans 12 pays membres de l’ACP.
Ce programme a également pour objectif de résoudre les difficultés qui sous-tendent le développement durable de la pêche et de l’aquaculture. Il devrait permettre de résoudre la problématique de « la performance économique modérée, l’accès au marché et la durabilité sociale et environnementale ».
Le Projet Fish4ACP Côte d’Ivoire intervient notamment sur les faiblesses de la chaîne des valeurs du tilapia d’élevage. Cette initiative a pour but de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la prospérité économique et à la création d’emplois pour les jeunes et les femmes.
Il vise par ailleurs à renforcer les capacités des acteurs sur le plan technique, opérationnel et au niveau de la commercialisation. Pour l’année 2023, ce sont 28 activités dont 23 seront mises en œuvre par le FAO, le partenaire technique du projet, et cinq par l’Unité de coordination du ministère des Ressources animales et halieutiques.
Stéphane Brossard, le représentant de l’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, s’est dit satisfait de voir traitée à un haut niveau la question de la durabilité, qui implique la dimension économique, sociale et environnementale.
AP/APA