La Commission électorale indépendante (CEI) entame les consultations visant à expurger les irrégularités sur la liste électorale après le recueil des contentieux.
Pour présenter les résultats du traitement des contentieux sur la liste électorale, la CEI a rencontré ce samedi 15 juillet 2023 les partis politiques, à Abidjan, aux fins de les instruire sur la mode d’opératoire utilisé par l’institution.
Le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a précisé que l’institution a reçu 14.147 réclamations, sur lesquelles 3.548 ont été jugées irrecevables, soit parce que formulées hors délai, pour défaut de qualité du demandeur ou n’était pas fondées pour manque de preuves.
Après examen des requêtes qui ont été considérées comme recevables dans le fond, 3.058 réclamations ont été rejetées pour défaut de preuves d’allégations, a-t-il dit, ajoutant que 7.541 réclamations ont été jugées valides et reçues une suite favorable.
Il a fait observer que ces réclamations validées et prises en compte systématiquement par la CEI, comprennent notamment 2.927 requêtes concernant les inscriptions, 3.971 ayant trait aux corrections des mentions et 643 portant sur la radiation.
Les réclamants se disant insatisfaits par les décisions de la CEI ont la possibilité de saisir les tribunaux territorialement compétents pour trancher en dernier ressort, a-t-il poursuivi, relevant que ces décisions de justice sont opposables à l’institution.
Coulibaly-Kuibiert a indiqué qu’en ce qui concerne les présumés cas d’irrégularités, un schéma a permis de les examiner. Le premier consistait à savoir si l’irrégularité existait, ensuite l’impact de cette irrégularité sur la liste électorale et enfin la vérification des décisions prises concernant ces irrégularités.
L’objectif de la CEI est d’« arrêter une liste électorale de façon inclusive et participative », a déclaré le président de la CEI, devant les représentants des partis politiques qui ont d’ailleurs reçu le 20 mai 2023 une copie, chacun, de la liste électorale provisoire.
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, après avoir constaté l’absence de son nom sur la liste électorale provisoire, avait saisi la CEI. Sa requête a été rejetée, car depuis 2020, l’ex-chef d’Etat est radié du listing électoral en raison de sa condamnation dans l’affaire de « braquage de la Bceao ».
AP/APA