Cette décision a été prise à l’issue d’un Conseil des ministres extraordinaire des Etats membres de l’institution sous régionale.
L’ex-chef de la diplomatie ivoirienne, Marcel Amon-Tanoh, investi à la tête du secrétariat exécutif du Conseil de l’Entente depuis le 4 janvier 2022, était critiqué fortement par le personnel pour sa gouvernance.
Le personnel avait adressé en juin 2023, un courrier au président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement du Conseil de l’Entente, le chef de l’État togolais, Faure Gnassingbé, demandant son départ.
Dès sa prise de fonction, M. Marcel Amon-Tanoh, avait rencontré le personnel du Conseil de l’Entente le 11 février 2022, leur faisant part de ses ambitions, tout en tenant des propos rassurants. Mais, « après 18 mois de gestion, nous constatons d’importantes dérives dans la gouvernance », avaient écrit les agents.
« Conscients de l’attachement des États membres à cette organisation, nous nous permettons d’alerter l’instance suprême, sur la menace qui pèse sur elle, si des mesures idoines ne sont pas prises », avait prévenu le personnel dans son courrier.
Il lui était également reproché une « augmentation substantielle de la masse salariale due aux recrutements, le non-respect des procédures de dépense et de passation de marché, ainsi que la révision à la hausse des frais de mission du secrétariat exécutif ».
Par ailleurs, le projet de la construction de la Tour de l’Entente fait également partie des points de discorde entre le personnel de l’organisation ouest-africaine et l’ex-ministre ivoirien des Affaires étrangères.
Selon des sources proches du Conseil de l’Entente, Marcel Amon-Tanoh est remplacé par Ouattara Wautabona, un « ancien expert de l’institution ». L’ex-secrétaire exécutif aurait lui-même rendu sa démission, il y a quelques semaines.
Le Conseil de l’Entente, créé le 29 mai 1959, est une initiative de l’ancien président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, le « Père » de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, qui a associé le Burkina Faso, le (Niger) et le Bénin. Le Togo rejoint l’institution en 1966.
AP/APA