Plus de 2.000 participants issus de 70 pays dont 43 Etats du continent africain sont présents à ce rendez-vous réunissant les chefs d’entreprises, les investisseurs et les décideurs politiques du monde entier.
Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a assisté à l’ouverture de cette 9e édition de Africa CEO Forum qui a enregistré la présence de plusieurs chefs de gouvernements et représentants d’institutions internationales.
Patrick Achi, le Premier ministre ivoirien, a procédé à l’ouverture officielle de l’édition 2023 de Africa CEO Forum qui se déroule sur les berges de la lagune Ebrié du 5 au 6 juin 2023 autour du thème « Réussir malgré les crises – De 300 à 3.000 : Comment accélérer l’émergence de la prochaine génération de champions africains ? ».
La Côte d’Ivoire, l’un des plus grands hubs économiques du continent accueille pour la quatrième fois l’Africa CEO Forum à Abidjan. Le secteur privé du pays, ces dix dernières années, a contribué à plus de 75% du doublement du Produit intérieur brut (PIB).
Ce rendez-vous vise à définir une riposte africaine aux crises mondiales. Pour le Premier ministre ivoirien, il faut identifier les sources sectorielles prioritaires de la transformation économique, intégrer des chaînes de valeurs mondiales et promouvoir les champions nationaux.
Il a en outre souligné que l’Etat doit être au rendez-vous des grandes mutations de l’histoire, en partenariat étroit et soutenu avec le secteur privé afin de cogérer cette transformation économique et impulser le développement dans les domaines à fort potentiel de croissance.
En outre, dira-t-il, il faut favoriser les innovations et rendre possible l’absorption des nouvelles technologies dans le partenariat avec les investisseurs, tout en faisant la promotion du secteur privé, moteur de la croissance économique.
D’ici 2050, un peu plus d’une génération, 40% de l’humanité sera africaine. La population africaine doublera pour atteindre 2,8 milliards d’habitants avec plus de 2/3 ayant plus de 35 ans. M. Achi mentionnera qu’il faut mettre tout en œuvre pour éviter la fuite des cerveaux en mettant en place les infrastructures nécessaires.
Makhtar Diop, le directeur général de la Société financière internationale (SFI), branche de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, a fait remarquer que « l’Afrique à ce jour est le seul continent qui n’a pas connu sa révolution verte », appelant à la création d’une nouvelle chaîne de valeur agricole et pérenne.
« Nous ne pouvons pas continuer en Afrique à subir les chocs exogènes et à être dépendants des exportations (…) il est temps de faire cette révolution verte », a lancé M. Makhtar Diop, estimant qu’« il est urgent de faciliter l’accès au financement » pour les économies et la SFI y travaillera.
Le chef du gouvernement du Royaume du Maroc, Aziz Akhannouch, a noté que le commerce intra-africain qui est de 16% contre 60% pour l’Asie, devrait être boosté. Il a par ailleurs relevé que le Maroc prépare une offre pour les investisseurs avec un ratio de 1/3 pour le secteur public et 2/3 pour le secteur privé.
Aujourd’hui, près de 300 entreprises sur le continent africain font un chiffre d’affaires de plus de 1 milliard de dollars. Ces données mettent en évidence le trop faible rythme de croissance comparativement à l’Asie qui enregistre le double.
AP/APA