La première Conférence au Sommet des chefs d’Etat de l’Accord de partenariat stratégique (APS) entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, s’est tenue ce vendredi 11 octobre 2024, à Abidjan, en présence de Alassane Ouattara et de son homologue Nana Addo Dankwa Akufo-Addo.
La Côte d’Ivoire et le Ghana, deux pays voisins de l’Afrique de l’Ouest, qui cumulent plus de 60% de la production mondiale de fèves de cacao, ont mis en place une initiative commune, afin d’influencer les cours sur le marché international.
« Cet Accord que nous avons initié ensemble et signé, le 17 octobre 2017, témoigne de l’excellence des relations d’amitié et de coopération que nos deux États entretiennent de longue date », a déclaré le président ivoirien, Alassane Ouattara.
Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a fait observer que « tout au long de leur histoire, le Ghana et la Côte d’Ivoire ont réussi, grâce à leur convergence de vues sur les questions d’intérêt commun, à bâtir le socle d’un partenariat dynamique et productif ».
Cet Accord de partenariat stratégique a pour ambition de raffermir et d’harmoniser les politiques et initiatives d’intérêt commun dans divers domaines, notamment la défense et la sécurité, l’économie du cacao, l’environnement, l’exploitation minière et les politiques économiques, a-t-il noté.
Il a relevé qu’ « au niveau économique, le volume des échanges commerciaux est relativement faible et ne reflète ni le potentiel de nos pays, ni le niveau de nos ambitions. Il est donc indispensable de mettre en place des politiques favorables à un environnement économique et commercial attractif ».
« Dans ce contexte, nos deux pays doivent œuvrer conjointement, et en relation avec les autres pays de la région, pour une accélération des réformes et la mise en œuvre des politiques de convergence, en vue de renforcer notre coopération monétaire et financière », a-t-il soutenu.
Pour lui, ceci permettra l’avènement de l’Eco, la monnaie unique que les populations d’Afrique de l’Ouest attendent depuis fort longtemps, évoquant une « mutualisation des efforts » dans un contexte régional et international actuel marqué par des défis et des menaces multiformes.
Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo et son homologue ivoirien, ont signé une déclaration commune dite « Déclaration d’Abidjan », pour traduire leur volonté de définir une stratégie commune en vue de trouver une solution durable à l’amélioration des prix perçus par les producteurs de cacao.
« Dans ce cadre, notre objectif d’atteindre un taux de transformation du cacao de 50%, à l’horizon 2030, a également été réaffirmé. En outre, je me réjouis de la mise en place de la charte appelée « Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana » dont l’Accord de siège a été signé le 5 août 2021, à Accra », a dit M. Ouattara.
Nana Akufo-Addo s’est félicité de la coopération entre la Côte d’Ivoire et le Ghana. Cette rencontre a lieu, un peu plus d’une semaine après l’ouverture officielle de la campagne de commercialisation du cacao dans ces deux pays.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Adjoumani, a annoncé le 30 septembre 2024, le prix du Kg de cacao, fixé à 1 800 FCFA contre 1 500 Fcfa pour la campagne précédente, soit une hausse de 20%.
Dans l’optique « d’équilibrer ce binôme et continuer à encourager sa production, le gouvernement fixe le prix du Kg de café, bien séché, à 1 500 F CFA pour la campagne 2024-2025, soit une hausse de 55% par rapport à la campagne 2023-2024 », a-t-il ajouté.
Le niveau des cours sur le marché international (Londres, New-York) a atteint un record jamais égalé, avec plus de 4 700 FCFA le Kg, en moyenne, sur les derniers mois et un pic en avril 2024 à 7 200 FCFA le kg de fèves de cacao.
Les cours du cacao au niveau mondial ont connu un boom en raison de la baisse de la production de fèves de cacao, en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, et au Ghana. Une situation due au changement climatique.
AP/Sf/APA