Le géant agro-alimentaire Nestlé a réduit de 10% la teneur en sel du bouillon Maggi, l’un de ses produits leaders, et envisage de baisser cette teneur d’ici à 2025, a indiqué mardi à Abidjan son directeur général en Côte d’Ivoire, Thomas Jeffrey Caso.
M. Thomas Caso s’exprimait notamment à l’occasion d’une conférence, au siège du quotidien ivoirien L’Expression, où il était invité pour débattre du thème « Responsabilité sociale des entreprises (RSE) : contribution sociale de Nestlé dans le développement de la Côte d’Ivoire».
Il a souligné qu’il y a avait beaucoup d’intérêts sur ce sujet, la teneur en sel des bouillons de ce groupe agro-alimentaire, la plus grande société d’aliments et de boisson au monde, avec des milliards de vies touchées chaque jour.
« On est conscient que trop de sel, ce n’est pas bon » pour la santé, a-t-il lâché, avant d’ajouter « il y a beaucoup d’initiatives que je vois et que nous constatons ici en Côte d’Ivoire, la teneur en sel du cube Maggi a déjà baissé de 10%, et on vise encore l’abaisser d’ici à 2025 ».
Pour afficher sa responsabilité sociétale, l’entreprise veut atteindre « d’ici à 2025, 100% des emballages Nestlé recyclables ou réutilisables ». Avec cette texture biodégradable, elle veut contribuer à protéger et réduire l’empreinte environnementale.
« La création de valeurs partagées est beaucoup plus large que la RSE traditionnelle puisqu’elle parvient à intégrer nos activités commerciales, alors que la RSE est traitée en marge comme une matière isolée », a-t-il estimé.
Selon M. Thomas Caso, des recherches sont en cours au niveau du groupe, tout en assurant « on est 1.000 à l’heure dessus afin que cela n’ait pas un impact sur l’environnement » et des conséquences sur le climat, déjà éprouvés par les gaz à effet de serre.
En Côte d’Ivoire, dira-t-il, les émissions de gaz à effet de serre par tonne de produits finis, au niveau des usines de la société ont « fortement diminué entre 2016 et 2018 (-32% pour Yopougon et – 16% pour la Zone 4)».
Des résultats, poursuivra-t-il, ont été obtenus grâce au changement de types de combustibles, ainsi que le remplacement du gaz naturel par le fuel au niveau des chaudières des deux usines, et à l’utilisation d’énergie renouvelables (lampadaires solaires, chariots électriques, biomasse à partir du marc de café).
« Plus de 400 analyses » sont effectuées sur chaque cube et chaque produit, passant au peigne fin les éléments et ingrédients intervenant dans la fabrication des différents produits de l’entreprise, a assuré M. Caso, faisant observer qu’on peut consommer directement le bouillon Maggi sans gros risque.
Sur l’Attiéké, un mets fait à base de semoule de manioc, et très prisé en Côte d’Ivoire, les populations assaisonnent leur repas avec le cube Maggi. A ce sujet, il a dit « on peut manger (directement), il n’y a pas de problème ».
« Au total, si l’on considère toutes nos catégories de produits confondues, c’est plus de 7,5 milliards de produits de Nestlé fortifiés qui ont été consommés en 2017 en Côte d’Ivoire », a laissé entendre l’Américain Thomas Caso.
Nestlé Côte d’Ivoire, qui emploie 1 000 à 1500 agents en Côte d’Ivoire, est un acteur économique majeur. L’entreprise estime à 16 717 tonnes d’achat de fèves de café, en moyenne chaque année dans le pays pour la fabrication de ses produits commercialisés en Afrique de l’Ouest.
AP/ls/APA