Bob Bauer, le responsable de la Sécurité des aliments aux Etats-Unis, a présenté ce mercredi 27 mars 2024, à Abidjan, les exigences d’exportation sur le marché américain, lors d’un forum économique au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire.
M. Bob Bauer, président de Association of good food industries (AFI) des Etats-Unis, s’est félicité de cette rencontre, organisée par le Conseil du coton et de l’anacarde, l’organe de régulation de la filière, avec la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire.
Il a fait savoir que « le problème avec les noix de cajou, c’est le manque de mesures préventives », un dispositif qui permet d’accroître les chances d’exportation., et qui requiert notamment la traçabilité sur les conditions de production.
En outre, dira-t-il, qu’« il faut établir un plan de sécurité des aliments et un plan de conformité vis-à-vis des normes ». Jeannie Shaughnessy, un membre de la délégation américaine, a partagera que « les compagnies américaines ont des normes très élevées ».
Selon le président de l’AFI, Bob Bauer, les exportateurs de noix de cajou ou de produits dérivés devront « avoir un document préventif de contrôle » qui subit au préalable une processus d’approbation des autorités américaines afin que le produit soit éligible.
Pour opérer sur le marché américain, il faut « juste démontrer votre conformité » aux exigences établies, a mentionné Bob Bauer, expliquant que le plan préventif pour la sécurité des aliments vise à « identifier les risques » selon le domaine.
Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, Touré Faman, a appelé les acteurs de la filière anacarde à saisir cette opportunité pour étendre leurs débouchés sur le marché américain, qui peut d’ailleurs absorber toute leur production.
« Nous sommes un pays en voie d’industrialisation, en particulier le secteur anacarde, et nous sommes à la recherche de débouchés sûrs et les Etats-Unis constituent les plus grosses ventes en termes de consommation d’amandes », a dit Dr Adama Coulibaly, directeur général du Conseil coton-anacarde.
« Nous ne pouvons pas ne pas courtiser ce marché et pour le courtiser, il nous faut faire un lobbying qui consiste à avoir les têtes couronnées de l’industrie alimentaire américaine pour nous faciliter l’accès à ce marché », a-t-il soutenu.
Pour Adama Coulibaly, « le client est roi et donc c’est cette loi que nous devons respecter et pour la respecter, nous sommes focus sur les conditions d’accès à ce marché. C’est pour cela que nous avons anticipé en allant sur ce marché aussi exigeant en matière sanitaire et de sécurité ».
Par ailleurs, « nous avons entrepris depuis trois ans, avec un cabinet américain, la certification de l’ensemble des unités », a-t-il poursuivi, soulignant qu’il y a un peu plus d’un an et demi, neuf unités ont été certifiées sur les 13 qui étaient dans le premier lot ».
En mai 2024, le Conseil coton-anacarde compte faire revenir ce cabinet américain pour rallonger la liste des unités de transformation de cajou à certifier, car « nous voulons arriver à une certification pays concernant les amandes d’origine Côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi.
La Côte d’Ivoire, premier pays exportateur mondial de cajou, bénéficie de l’Agoa, une loi américaine qui abolit les droits d’importation aux États-Unis sur des milliers de produits fabriqués dans les pays d’Afrique subsaharienne.
La noix de cajou est une culture essentielle pour la Côte d’Ivoire avec une contribution à hauteur de plus de 9% au Produit intérieur brut (PIB) du pays. Avec l’implantation d’unités industrielles, le pays a déjà atteint, à ce jour, plus de 25% de transformation de noix de cajou.
AP/APA