La Côte d’Ivoire qui dispose actuellement de six stations de traitement d’eaux usées, s’attèle à réaliser 14 autres stations qui sont en cours de construction dans 11 villes de l’intérieur du pays.
Selon Dr Angré N’Guessan, directeur de la planification et de la mobilisation des financements à l’Office national de l’assainissement et du drainage (ONAD), 60% de la population à Abidjan n’est pas connecté au réseau d’eaux usées contre 40% des habitants qui est raccordé au réseau d’eaux usées.
Dr Angré N’Guessan, s’exprimait en marge du 21e Congrès international de l’Association africaine de l’eau (AAE) prévu du 19 au 23 février 2023 sur les bords de la lagune Ebrié. Un événement couplé de la 7e Conférence internationale sur la gestion des boues de vidange.
Recevant des participants du congrès à la station de prétraitement de refoulement de Koumassi digue, une commune dans le Sud d’Abidjan, ce dimanche 19 février 2023, Dr Angré N’Guessan a expliqué le circuit de traitement des eaux usées dans la capitale économique ivoirienne.
Il a fait savoir que les eaux usées des 40% des populations raccordées au réseau, arrivant à la station de Koumassi sont refoulées en mer via une unité de désodorisation. Mais, pour les 60% non connectées au réseau, des camions de vidange vont dans les ménages pour faire la vidange des fosses septiques.
« Aujourd’hui, à Abidjan, on a quatre stations de traitement des boues de vidange », a-t-il dit, citant celle d’Anyama (3250 m3 jour) qui est achevée, Vitré 2 (Grand-Bassam), l’unité de méthanisation (500 m3 jour), Yopougon Songon-Kassemblé et la 4e station à Bingerville (à l’Est d’Abidjan, site Gbagba).
La station de méthanisation, située entre Grand-Bassam et Port-Bouët, devrait permettre de transformer les boues de vidange en énergie, notamment de produire 70 mégawatts. Cette énergie devrait alimenter la station de Koumassi digue et toutes les autres stations de refoulement dans le Sud d’Abidjan.
Ces quatre stations, d’une capacité de 2.000 m3 jour, permettront de traiter toutes les boues de vidange qui seront produites dans le District d’Abidjan, a-t-il poursuivi. Pour aller à l’échelle, l’Etat ivoirien prévoit de réaliser dans les 33 chefs-lieux de région du pays des stations de boues de vidange.
Le pays dispose actuellement de six stations de traitement d’eaux usées qui sont fonctionnelles, notamment celles de Korhogo, Bouaké, Katiola, San-Pedro, Yamoussoukro, Abidjan et 14 autres stations qui sont en cours de construction dans 11 villes de l’intérieur.
C’est la première fois que l’Alliance pour la gestion des boues de vidanges (FSMA) s’associe à l’AAE pour co-organiser un congrès et une exposition de l’AAE, couplés de la 7e Conférence internationale sur la gestion des boues de vidange.
Ces assises qui plancheront sur les problématiques liées à l’eau et à l’assainissement, ainsi que la gestion des boues de vidange se dérouleront autour du thème : « Agir pour la gestion durable des ressources et l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement en Afrique ».
La crise de l’accès universel aux services d’eau et d’assainissement adéquats dans le monde et particulièrement en Afrique, est patente et appelle à l’implication de tous les acteurs pour garantir le droit humain fondamental d’accès à ces services à toutes les populations.
AP/APA