Le variant du coronavirus apparu à Casablanca est « local » et n’a pas été importé, a affirmé, jeudi, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baitas.
Pour rappel, le premier cas d’infection au nouveau variant Omicron, déclaré mercredi, a été enregistré chez une femme marocaine à Casablanca, qui a été placée sous supervision médicale dans un établissement hospitalier, conformément aux mesures sanitaires en vigueur.
Tous les virus mutent jusqu’à 100 fois par jour, a poursuivi Baitas, précisant qu’à la lumière de ces mutations quotidiennes, il est « tout à fait naturel » que ce cas apparaisse à Casablanca.
Concernant la suspension des vols de rapatriement des Marocains bloqués à l’étranger à compter du 23 décembre, Baitas a assuré que « nous sommes confrontés à une situation exceptionnelle, marquée par des fluctuations et des évolutions rapides », soulignant qu’au vu de la situation épidémiologique alarmante dans les pays voisins, « il est du devoir du gouvernement de préserver la sécurité des citoyens, les acquis du pays, et de prendre des décisions lorsqu’il y a des développements ».
Cette décision, a-t-il fait savoir, a été prise sur la base des positions géographiques des Emirats Arabes Unis, de la Turquie et du Portugal, rappelant qu’un mécanisme a été mis en place pour suivre les citoyens concernés qui doivent présenter le résultat du test PCR avant le voyage et seront confinés pendant 7 jours dans des hôtels dédiés, à la charge du gouvernement.
Baitas a en outre relevé que le gouvernement continuera à surveiller la situation de près et qu’il prendra des décisions dans le sens d’un assouplissement des restrictions et d’une ouverture des frontières si la situation revient à la normale à la lumière des indicateurs épidémiologiques mondiaux.
S’agissant de l’impact de cette décision sur le secteur du tourisme, Baitas a admis que « cela aura un impact sur le secteur, mais nous devons établir des priorités avec soin ».
« Le secteur du tourisme est également une priorité », a-t-il dit, tout en assurant que le gouvernement est « attentif à cette situation, mais en même temps il faut rester vigilant pour éviter des revers épidémiques ».
« Le gouvernement est conscient de ces contraintes, mais en même temps, la responsabilité première est de protéger des vies et d’éviter un revers épidémique, qui nécessitera des décisions et des mesures difficiles à comprendre et à accepter par les citoyens », a-t-il conclu.
HA/APA