Le Maroc a procédé, mardi, à un tirage sur la Ligne de Précaution et de liquidité (LPL) du FMI pour un montant équivalent à près de 3 milliards de dollars, remboursable sur 5 ans avec une période de grâce de 3 ans et ce, dans le cadre de la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19), annonce mercredi la banque centrale.
« Dans le cadre de la politique de réponse proactive de notre pays à la crise de la pandémie de Covid 19, le Maroc a procédé le 07 avril 2020 à un tirage sur la LPL pour un montant équivalent à près de 3 milliards de dollars, remboursable sur 5 ans, avec une période de grâce de 3 ans », indique l’institution financière dans un communiqué.
« La mobilisation de cette facilité intervient dans le cadre de l’accord au titre de la LPL conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) en 2012 et renouvelé pour la 3ème fois en décembre 2018, pour une période de deux ans, avec l’intention de l’utiliser comme assurance contre les chocs extrêmes, comme ceux que nous vivons actuellement », explique la même source.
La pandémie du covid-19, d’une ampleur sans précédent, laisse présager une récession économique mondiale bien plus profonde que celle de 2009, fait remarquer la banque centrale du Maroc, estimant que l’économie nationale sera en conséquence impactée, notamment au niveau des secteurs et des activités orientés vers l’extérieur, à savoir les métiers mondiaux du Maroc, les recettes au titre des voyages, les transferts des marocains résidents à l’étranger et les investissements directs étrangers.
Dans un tel contexte, le tirage sur la LPL contribuera à atténuer l’impact de cette crise sur notre économie et à maintenir nos réserves de change à un niveau adéquat à même de consolider la confiance des investisseurs étrangers et de nos partenaires multilatéraux et bilatéraux dans l’économie marocaine, relève la Banque centrale.
Le tirage sur cette ligne de liquidité sera mis à la disposition de la banque centrale et affecté essentiellement au financement de la balance des paiements et n’impactera pas la dette publique, ce qui constitue une première dans les transactions financières du Royaume avec le FMI.
HA/APA