La 71e session du Comité régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, tenue en ligne comme l’année dernière, a mis la lutte contre le nouveau coronavirus à la tête des priorités du continent.
Ce mardi, 47 ministres de la Santé de l’Afrique et les représentants des différents pays se sont virtuellement réunis pour définir leur programme de santé. En ouverture de ce rassemblement annuel de trois jours (du 24 au 26 août), Victoire Tomegah Dogbé, la Première ministre du Togo, a déclaré que « la Covid-19 a démontré l’impérieuse nécessité d’une solidarité mondiale, en mettant en exergue la nécessité pour chaque pays de rechercher les meilleures protections, tant individuelles que collectives ».
De son côté, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur Général de l’OMS, a invité les pays africains « à soutenir un traité international ou tout autre instrument légal permettant d’améliorer la coopération internationale concernant la préparation et la riposte à la pandémie ».
En novembre 2021, a renseigné l’ex-ministre éthiopien des Affaires étrangères, ce traité pourrait être discuté lors de la session spéciale de l’Assemble mondiale de la Santé. Pour le patron de l’OMS, « la crise liée au vaccin illustre la faiblesse fondamentale aux racines de la pandémie : le manque de solidarité mondiale et de partage – partage d’informations et de données, d’échantillons biologiques, de ressources, de technologie et d’outils ».
Le difficile accès des pays défavorisés aux vaccins contre la Covid-19 pousse à « repenser les systèmes qui renforcent l’équité et d’investir davantage dans le développement d’un monde plus sain et plus juste », a souligné Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Outre la Covid-19, la plus importante réunion sur la santé publique en Afrique sera consacrée aux efforts visant à mettre fin à toutes les formes de polio, à éliminer le cancer du col de l’utérus responsable en 2020 de la mort de plus de 72.000 femmes africaines et à renforcer l’utilisation des technologies liées à la santé.
Cette rencontre sera aussi l’occasion de discuter des mesures d’amélioration d’un vieillissement sain sur le continent, de même que du renforcement de la lutte contre la tuberculose, le VIH, les infections sexuellement transmissibles et l’hépatite, et de la fin de la méningite d’ici 2030.
ID/APA