La Côte d’Ivoire prépare un séminaire international sur la bioéthique et le vaccin anti-Covid-19 prévu au 4e trimestre 2021, selon le professeur ivoirien Lazare Poamé, titulaire de la Chaire UNESCO de Bioéthique.
« Pour le dernier trimestre de l’année 2021, nous préparons, avec une équipe des chercheurs de la Chaire, conduite par le professeur Marcel Kouassi, un Séminaire international intitulé : Bioéthique et pandémie de Covid-19 », a annoncé M. Lazare Poamé.
Ce séminaire international permettra de traiter les « principes bioéthiques et la construction d’une diplomatie vaccinale globale. Il sera organisé en collaboration avec la Commission nationale ivoirienne pour l’UNESCO et le Bureau multisectoriel de l’UNESCO à Abuja, au Nigéria.
Selon le professeur Lazare Poamé, ce « sera l’occasion d’examiner les questions et enjeux liés aux différents vaccins contre le coronavirus ». Interrogé de savoir les actions menées face à la Covid-19, au plan local, il a soutenu que les actions menées par la Chaire sont « innombrables ».
Parlant de la Covid-19, dont la dimension sanitaire a induit des glissements vers le pan-médicalisme », il a salué « la bravoure du personnel médical ».
« Pour ce qui est des traitements attendus contre la Covid-19, la Chaire a privilégié le champ de la médecine naturelle et des technologies douces », a-t-il indiqué.
« Nos chercheurs, en se tournant vers le riche patrimoine végétal dont dispose le continent africain, ont pu trouver une solution relevant de l’urgence éthique sans donner dans l’éthique de l’urgence », a-t-il relevé. De ce fait, la Chaire a enregistré des contributions centrées sur la phytothérapie avec la production de deux tisanes.
La première, rappellera-t-il, est celle du professeur Annick Yamousso Tahiri, professeur de Biologie à l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB), spécialiste des substances naturelles, Chercheure associée à la Chaire UNESCO de Bioéthique de l’Université Alassane Ouattara – Bouaké. Elle est également membre du Comité consultatif national de Bioéthique.
Sa tisane comprend des propriétés antivirales, antiinfectieuses, antioxydantes et hépathoprotectrices, qui a été d’ailleurs présentée par le ministère de la Recherche scientifique de Côte d’Ivoire en juin 2020 comme une solution riposte à la maladie de la Covid-19.
« La seconde tisane, aux vertus thérapeutiques presqu’analogues à la première, a été produite par un phytothérapeute, M. Pierre Kadio dont nous suivons les recherches depuis une dizaine d’années sur le traitement du VIH/SIDA », a-t-il poursuivi.
Sa tisane est issue d’un produit pour lequel il a obtenu, en 2018, un brevet d’invention (N°18864) délivré par l’OAPI (Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle) avec pour mention ’’Médicament naturel contre le VIH/SIDA et autres pathologies’’, a fait observer M. Poamé.
Il a mentionné que la recherche sur les pandémies, pas seulement celle de la Covid-19, constitue un des axes prioritaires des programmes permanents de la Chaire UNESCO de Bioéthique.
En marge d’une étude sur la construction sociale des rumeurs, des discours et pratiques face à une épidémie, de nouveaux projets de recherche ont vu le jour.
Au nombre de ces projets, l’on a « Éléments de stratégie de gestion et de lutte contre la propagation de la Covid-19 en Côte d’Ivoire : regards croisés ».
Les personnes du 3ème âge face à la Covid-19 en Côte d’Ivoire : perception de la maladie, prises de risque et résilience sociale, et ensuite La réinvention des rites funéraires en temps de Covid-19.
Cette dernière étude a été menée en collaboration avec des chercheurs du département LPED de l’IRD.
Les recherches conduites, jusque-là, dans le cadre des programmes de la Chaire, ont porté sur la procréatique, l’éthique du vivant, la phénoménologie de la violence urbaine, a-t-il fait remarquer.
AP/ls/APA