L’Office national de l’Etat civil et de l’identification de Côte d’Ivoire (Oneci), qui poursuit le processus d’identification des Ivoiriens, en dépit de la crise sanitaire du Covid-19, s’assure du port de masque et du lavage des mains des pétitionnaires ainsi que du respect strict des mesures barrières, avant d’adresser leurs demandes.
Avec la crise sanitaire, des dispositifs ont été mis en place pour empêcher la propagation du Covid-19, soutient Raoul Segbé, chef du centre Oneci du Plateau, le quarter administratif et des affaires d’Abidjan, qui rapporte qu’ici, l’on fait le renouvellement des cartes d’identité, les nouvelles demandes et la modification.
Déjà, dira-t-il, « à l’entrée du centre d’identification, on a un seau d’eau, des gels hydro-alcooliques et du savon pour se laver les mains ». En outre, « on désinfecte nos appareils avec de l’alcool venant de la direction générale » tout en respectant la distanciation sociale d’un mètre entre l’agent et le pétitionnaire.
L’identification des Ivoiriens en vue de la production des Cartes nationales d’identité (CNI) d’un grand nombre avant la présidentielle d’octobre 2020, est un défi dans ce contexte de crise sanitaire. Le centre du Plateau, qui d’habitude « accueille plus de monde », enregistre une moindre affluence.
« Avant la crise, j’étais à 500 personnes par jour et depuis (l’explosion de la pandémie qui affecte aujourd’hui la Côte d’Ivoire) je suis descendu jusqu’à 200 personnes » chaque jour, avoue Raoul Segbé, chef du centre Oneci du Plateau.
L’Oneci envisage d’identifier d’ici à octobre 2020 quelque 6 millions d’Ivoiriens. Pour ce faire, plus de 2000 kits nomades ou mobiles sont en déploiement progressif pour avancer rapidement dans le processus. Selon M. Segbé, ils prennent en compte les cartes démagnétisées, les photocopies des CNI et les numéros des CNI.
Pour atteindre ses objectifs, l’Oneci devra sensibiliser davantage les populations dans un contexte où les leaders de la plateforme de l’opposition appellent à une suspension de l’opération, et l’auto-confinement des Ivoiriens pour éviter de contracter le Covid-19.
Selon Raoul Segbé, le temps mis pour enrôler un pétitionnaire avec le kit nomade est de «5 minutes, par contre avec les valises, on est entre 20 et 25 minutes». Malgré, la psychose de la pandémie du Covid-19 qui progresse à une échelle importante, des pétitionnaires de tout âge fréquentent le centre.
« Avec la crise sanitaire, on peut avoir une quarantaine de pétitionnaires par jour », indique Mme Michaël Koffi, agent de l’Oneci, qui accueille les nouvelles demandes. Avant la crise, elle recevait plus de demandeurs.
Toutefois, dans son box, Mme Koffi reçoit même des pétitionnaires qui n’ont pas la majorité, entre autres, des enfants de 5 ans, 13 ans. Et ce, selon les dispositions légales qui ouvrent une brèche aux enfants d’acquérir une CNI dès l’âge de 5 ans.
Avant la prise en charge d’un pétitionnaire, Mme Koffi fait observer qu’elle se lave les mains et fait toujours respecter une distance d’un mètre. Avec un désinfectant, elle nettoie ses appareils après chaque passage d’un pétitionnaire.
Evelyne, une autre agent de l’Oneci, qui s’occupe de la modification, affirme enregistrer 25 personnes par jour. Elle rapporte que seulement au niveau de la prise de photo le pétitionnaire ôte son le masque le temps de lui faire la prise de vue.
La modification concerne le rajout d’information sur sa carte d’identité, notamment pour les femmes qui sont mariées entre 2009 et 2019, qui veulent porter le nom de leurs époux, fait remarquer M. Raoul Segbé.
L’Oneci s’est fixé pour objectif d’d’identifier 6 millions dans le cadre de cette opération. Mercredi le porte-parole du gouvernement a annoncé qu’à ce jour, c’était 130 000 personnes qui ont été identifiées et près de 700 kits mobiles d’identification déployés sur le terrain.
Cette opération d’identification généralisée depuis février 2020, devrait permettre à chaque citoyen de disposer de la nouvelle Carte nationale d’identité biométrique, une carte multifonctions.
AP/ls/APA