La Haut-commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, Michelle Bachelet s’est dit « préoccupée » par la recrudescence des violences commises à l’Est de la République démocratique du Congo qui ont fait près de 3000 morts en 2020.
Ce cycle de violences a déjà coûté la vie à 2 945 civils, dont 553 femmes et 286 enfants précise l’ancienne présidente du Chili nommée à ce poste en 2018. Championne confirmée des droits de l’homme au leadership novateur, ce médecin-pédiatre soutient que cinq rapports ont été produits l’année dernière sur la situation « alarmante » dans l’Est de la RDC. Ces rapports confirment de 21% l’augmentation des violations des droits de l’homme sur des civils en 2020 dans l’Est du pays, miné par les violences des groupes armés et intercommunautaires.
Ces bandes armées qui opèrent dans cette zone s’en prennent désormais aux organismes internationaux. En février, des hommes armés avaient ciblé un convoi du Programme Alimentaire Mondiale (Pam) dans le Nord-Kivu tuant l’ambassadeur italien Luca Attanasio, son garde du corps et son chauffeur congolais.
De son coté, la représentante spéciale du Secrétaire général et chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) Bineta Keïta, prône une batterie de mesures allant du « renforcement de la lutte contre l’impunité, la mise en place d’un processus de justice transitionnelle crédible et holistique, la mise en place d’un programme crédible de démobilisation, de désarmement, de réintégration communautaire », pour un retour d’une paix durable dans cette zone.
CD/APA