Une tentative de coup d’Etat avorté au Niger, dans la nuit du 30 au 31 mars, a débouché sur plusieurs arrestations.
Alors que le nouveau président Mohamed Bazoum doit prêter serment le 2 avril, le Niger a vécu une tentative de coup d’Etat dans la nuit de mardi à mercredi. Des tirs nourris ont été entendus aux alentours de la présidence de la république vers 3 heures du matin. La garde présidentielle est intervenue à l’arme lourde pour rapidement maitriser la situation.
Ces échanges de tirs ont duré une vingtaine de minutes selon une source sécuritaire. Ces heurts ont débouché ajoute la même source, sur l’arrestation de quelques éléments de « ce groupe militaire » qui sont à l’origine de cette tentative de coup d’Etat.
Selon notre source, s’appuyant sur des militaires, « c’est une escadrille blindée de l’Armée de l’Air qui serait derrière cette tentative de coup d’Etat. Pour le moment, il n’y a pas de communiqué officiel du porte-parole du gouvernement ou du ministre l’Intérieur. Mais, il est fort probable qu’il puisse se prononcer dans les heures qui viennent. Pour le moment, la situation est calme dans la capitale ».
Les représentations diplomatiques ont déjà mis en garde leurs citoyens. L’ambassade des Etats-Unis à Niamey a décidé de suspendre ses « services consulaires jusqu’à nouvel ordre » alors que celle de la France a invité ses compatriotes « à rester chez eux ».
Élu le 23 février dernier, Mohamed Bazoum doit faire face à la contestation de l’opposition dirigée par Mahamane Ousmane, qui ne reconnait pas sa victoire, dans ce pays marqué par trois coups d’Etat entre 1974 et 2010. En décembre 2015, Mahamadou Issoufou avait déjà affirmé avoir déjoué une tentative de coup d’État avant de procéder à une vague d’arrestations au sein de l’armée.
« On ne connait pas encore les motivations de ses assaillants, mais on sait que la présidentielle s’est déroulée dans un contexte tendu entre les différents acteurs de la classe politique. Un ancien chef-major est même incarcéré dans une prison à une centaine de kilomètres de Niamey suite à son appel aux manifestations au lendemain du premier tour de la présidentielle » ajoute notre source.
Pourtant Bazoum s’est fixé comme priorité de stopper la recrudescence des conflits intercommunautaires dans le pays. Mais depuis quelques années, le pays doit faire face à de gros défis sécuritaires, avec l’implantation de groupes jihadistes comme Al Qaïda et l’Etat islamique, qui opèrent sur les territoires frontaliers avec le Mali, le Burkina Faso et le Nigeria.
CD/APA