L’assaut le plus meurtrier contre les Forces armées maliennes (Fama) depuis plusieurs mois s’est produit à la lisière du Burkina.
Des terroristes ont attaqué vendredi matin le camp militaire de l’armée malienne de Mondoro (Centre) proche de la frontière avec le Burkina Faso.
Dans un communiqué, les Forces armées maliennes informent que 27 de leurs soldats ont été tués et sept autres sont portés disparus. Du côté des jihadistes, on dénombre 70 morts dont 23 au cours d’un ratissage sur les sanctuaires terroristes.
Suite à cette attaque, le président de transition, le colonel Assimi Goïta, a décrété trois jours de deuil national.
Le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Mali (RSSG) et Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), El-Ghassim Wane, a condamné fermement cette attaque.
« En ces douloureuses circonstances, je présente, au nom de la Minusma, mes condoléances les plus attristées aux autorités de la transition, au peuple malien ainsi qu’aux familles et proches des soldats tombés au champ d’honneur. Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés », a-t-il déclaré.
Le RSSG a réitéré l’engagement indéfectible de la Minusma aux côtés des Maliens dans leur quête légitime de paix et de stabilité.
Le camp de Mondoro a été à plusieurs reprises par le passé la cible d’attaques de jihadistes cherchant à imposer leur emprise face aux représentations de l’Etat central ou à la présence étrangère.
Cette attaque intervient dans un contexte de restructuration de l’armée malienne, après le départ annoncé de Barkhane, l’opération militaire française au Sahel et de Takuba, la Task Force européenne au Mali.
TE/id/APA