Le Conseil éthiopien des droits de l’homme a exhorté vendredi le gouvernement à agir contre les auteurs d’attaques à caractère ethnique qui auraient été perpétrées par le groupe Shene du Front de libération Oromo (OLF).
Cette demande a été formulée après que les troupes de l’OLF-Shene ont brûlé à mort 50 personnes de l’ethnie Amhara dans la localité de Weligalti, dans le district de Wama Sipusure, dans la zone de Wellega de l’Etat d’Oromia.
Le Conseil éthiopien des droits de l’homme (EHRC, sigle en anglais) exige du gouvernement qu’il prenne des mesures à l’encontre des hommes armés du Front de libération Oromo Shane qui continuent de mener des attaques à caractère ethnique contre les Amharas.
Dans une déclaration publiée jeudi, l’EHRC a indiqué avoir reçu des rapports sur ces attaques qui se seraient produites en début de de semaine contre des civils innocents dans la zone de Horo Guduru, dans la région d’Oromo, où au moins cinq civils ont été tués sur un marché dont deux femmes.
Selon l’EHRC, l’OLF Shene était derrière cette attaque. Il a été rapporté que ni l’administration régionale ni le gouvernement fédéral n’ont condamné le massacre ciblé contre les civils de l’ethnie Amhara. Ces atrocités surviennent quelques semaines après l’arrêt des bombardements sur le Tigré par le gouvernement éthiopien.
La dernière opération de l’OLF ne s’est pas déroulée uniquement à Wollega, où un massacre de communautés agricoles principalement d’origine amhara a eu lieu, mais également à Shoa, dans le centre de l’Éthiopie, selon les rapports.
Les activistes et les partis politiques ont été accusés de ne pas s’être fait entendre pour condamner les récentes attaques. La communauté internationale a fait pression sur le gouvernement éthiopien pour qu’il mette fin au conflit, qui fait rage depuis novembre 2020.
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