Le gouvernement éthiopien a accusé jeudi les troupes du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) en déroute, d’avoir massacré des centaines d’habitants de l’ethnie Amhara dans la ville de Mycadra, dans la région occidentale du Tigré.
La force spéciale et la milice du TPLF auraient commis des crimes éthniques après avoir perdu le contrôle de la ville d’Humera et de son aéroport face à l’avancée des troupes fédérales éthiopiennes. Certains médias sociaux estiment à plus de 500 le nombre de victimes dues au conflit. Des images troublantes montrant prétendument des corps des victimes sont largement diffusées sur les réseaux sociaux.
Ce nettoyage éthnique commis par la milice du TPLF n’a pas été largement rapporté, mais les dirigeants du Mouvement national d’Amhara ont déclaré que cela pouvait être dû à la haine, au désespoir ou pour encourager des attaques contre les Tigréens à l’extérieur de la région du Tigré.
Le nouveau chef de l’Etat régional d’Amhara, Agegnehu Tesahger, a publié mardi soir un communiqué sur ces meurtres. « Nous nous attendons à ce que le gouvernement fédéral divulgue les détails. Les forces du TPLF ont commis un génocide sur les habitants de l’ethnie Amhara à Mykadri », a-t-il martelé.
La branche régionale d’Amhara du Parti de la prospérité a publié une déclaration qui semble confirmer les informations faisant état de massacres à Mykadra. Le parti estime que les auteurs de ces meurtres devraient comparaître devant la Cour pénale internationale. La branche régionale du parti a également déclaré que ces crimes visaient à déclencher une guerre civile en Ethiopie.
Dans un Tweet publié jeudi, le Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré : « Le soleil se couche pour la junte [TPLF] ».
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