La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a procédé, lundi 5 octobre, à la levée des sanctions prononcées contre le Mali suite au coup d’Etat du 18 août dernier.
C’est un grand ouf de soulagement ! Isolé depuis le renversement par l’armée du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), l’ancien Soudan français peut enfin se remettre en marche. Puisque dans une Déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement, la Cedeao a décidé de « la levée des sanctions » dont la fermeture des frontières terrestres et aériennes avec les autres pays de l’espace communautaire mais aussi la suspension des flux financiers.
Par conséquent, l’organisation régionale appelle « tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux à soutenir » ce vaste pays en proie à la menace jihadiste. La Cedeao a motivé sa décision par les « avancées notables vers la normalisation constitutionnelle ».
En effet, les présidents ouest-africains avaient exigé, entre autres, la limitation des responsabilités du vice-président de la transition, le retrait des dispositions lui permettant de remplacer le président de la transition et la précision de la durée de la période transitoire.
Dans ce document signé par le chef de l’Etat ghanéen, Nana Akufo-Addo, par ailleurs président en exercice de la Cedeao, l’institution régionale a indiqué avoir reçu, le 1er octobre dernier, la Charte de la transition qui « prend en compte » ses recommandations.
De ce fait, les chefs d’Etat et de gouvernement « ont pris acte » de l’investiture de Bah N’daw en tant que président de la transition et de la nomination de Moctar Ouane comme Premier ministre.
Toutefois, la Cedeao a demandé aux autorités de la transition « de mettre en œuvre rapidement les autres décisions du Sommet d’Accra (Ghana), en particulier la libération de tous les officiels militaires et civils arrêtés depuis le 18 août 2020 et la dissolution du CNSP (Conseil National pour le Salut du Peuple) ».
ID/cgd/APA