Alice Wairimu Nderitu, secrétaire générale adjointe des Nations unies et conseillère spéciale pour la prévention du génocide, s’est alarmée du risque accru de génocide et de crimes d’atrocité connexes en Ethiopie, à la suite d’informations faisant état de la poursuite des combats entre les troupes gouvernementales et les milices locales dans les régions du Tigré, de l’Amhara, de l’Afar et de l’Oromia.
« Les rapports d’incidents que nous recevons d’Ethiopie sont profondément troublants et constituent un appel à l’action », a déclaré Wairimu Nderitu. « Je souhaite tout particulièrement attirer l’attention de la communauté internationale sur la présence persistante de facteurs de risque de génocide et de crimes d’atrocité connexes dans le pays », a averti la conseillère spéciale dans un communiqué publié mercredi.
Selon certaines informations, des familles entières ont été tuées, des parents ont été contraints d’assister à des crimes horribles contre leurs proches, tandis que des communautés entières ont été déplacées ou expulsées de chez elles.
« La souffrance de civils innocents ne devrait jamais être acceptée comme inévitable ; au contraire, elle doit renforcer notre engagement à veiller à ce que l’impunité ne prévale pas et à ce que toutes les actions de prévention possibles soient prioritaires », a-t-elle déclaré.
Elle a fait allusion à ses précédentes déclarations sur la situation dans le pays au cours des trois dernières années, publiées le 12 novembre 2020, le 5 février 2021, le 30 juillet 2021, le 8 novembre 2021 et le 17 octobre 2022, ainsi qu’au rapport du 14 septembre de la Commission internationale d’experts des droits de l’homme sur l’Ethiopie, qui fait état de violations contre les civils dans la région d’Amhara et de violations en cours dans la région du Tigré.
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