Le parlement éthiopien a levé cette mesure d’exception imposée en novembre dernier, lorsque les rebelles tigréens menaçaient de marcher sur la capitale fédérale.
En Ethiopie, la vie a repris peu à peu son cours normal. Dans un tweet publié ce mardi, le ministère des Affaires étrangères a informé que « la Chambre des députés d’Ethiopie a approuvé aujourd’hui la levée de l’état d’urgence imposé pour six mois ».
Sur les 312 législateurs présents, 63 ont voté contre le décret, tandis que 21 se sont abstenus.
Le vote des députés éthiopiens fait suite à une proposition du cabinet du Premier ministre Abiy Ahmed visant à assouplir l’état d’urgence de temps de guerre imposé initialement jusqu’en mai.
Cette mesure d’exception avait été proclamée le 2 novembre alors que des combattants du Front de Libération du Peuple du Tigré (TPLF, sigle anglais) venaient de s’emparer de deux villes stratégiques sur la route menant à la capitale éthiopienne, Addis Abeba.
A l’époque, des arrestations de masse de Tigréens avaient été menées à Addis Abeba et dans le reste du pays. Cela avait déclenché une série de condamnations d’organisations internationales de défense des droits de l’homme.
L’état d’urgence avait aussi coïncidé avec une campagne de mobilisation générale et de bombardements qui ont finalement repoussé les forces rebelles vers le Tigré, suscitant l’espoir de voir les combats s’arrêter.
En décembre, Addis Abeba a annoncé que l’armée ne les y poursuivrait pas mais plusieurs frappes de drones ont touché le Tigré dans les semaines suivantes.
Fin janvier, le TPLF a annoncé avoir repris les combats dans la région voisine de l’Afar, après des attaques, selon lui, de forces pro-gouvernementales sur ses positions.
Selon les Nations unies, ce conflit a fait plusieurs milliers de morts, plus de deux millions de déplacés et plongé des centaines de milliers d’Ethiopiens dans des conditions proches de la famine.
ARD/te/APA