Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par le nombre important d’enseignants qui manquent à l’appel dans les écoles sénégalaises une semaine après le lancement de la nouvelle année scolaire, une situation qui coïncide avec la dissolution du gouvernement et le rapatriement prévu de migrants irréguliers sénégalais gardés au Maroc et en Espagne .
L’Observateur évoque le « déficit d’enseignants » au Sénégal et tente d’aller « à l’origine d’un mal chronique ». Le journal note qu’un « gap de plus de 8000 enseignants » a été relevé, un constat amer qui « inquiète les acteurs » dont le ministère de l’Education nationale et les syndicats d’enseignants.
Alors que la nouvelle année scolaire a été lancée le 5 octobre dernier, « certaines écoles n’ont jusque-là pas pu démarrer les cours à cause de l’absence d’enseignants. Une situation délicate pour les élèves », décrit le journal dans lequel Amidou Diédhiou, secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), donne un début d’explication à ce problème.
« Chaque année, il y a des enseignants qui vont à la retraite, et leur nombre est supérieur à celui de ceux qui sont recrutés. Il y a aussi ceux qui décèdent, et ceux qui quittent la fonction. Mais surtout, le gouvernement ne recrute pas assez, il y a une démographie galopante au Sénégal, le besoin augmente et si on ne recrute pas, le gap va davantage se creuser. Et tout cela explique le manque d’enseignants », a-t-il déclaré alors que Mouhamed Moustapha Diagne, directeur de la communication et de la formation au ministère de l’Education nationale, reconnait que « le déficit est réel, à la limite inquiétant ».
Bés Bi note un « tâtonnement » dans le « recrutement spécial d’enseignants » promis par le gouvernement, rappelant que « le Premier ministre l’avait annoncé lors du Conseil interministériel sur la rentrée scolaire ». « La rentrée scolaire 2023-2024 est marquée par un déficit criant de plus de 8000 enseignants. Le recrutement spécial annoncé par le chef du gouvernement et confirmé par le directeur de la formation et de la communication (du ministère de l’Education nationale) a été démenti par ce même directeur. Alors que les nombreux chômeurs préparaient leurs dossiers de candidature », souligne le journal, notant que « Mouhamed Moustapha Diagne installe un malaise au ministère ».
Le Soleil indique que « 85,7 milliards de francs CFA » ont été débloqués pour les « hôpitaux en huit années », ce montant représentant les « prises en charge de l’Etat pour la gratuité des soins ». « Dans le cadre de la politique de gratuité des soins de santé (sésame, dialyse, césarienne, etc.), l’Agence nationale de la couverture maladie universelle (AnaCmu) indique avoir injecté près de 86 milliards de FCFA depuis 2015. L’annonce a été faite hier (mardi) lors d’une rencontre entre l’AnaCmu et les directeurs des établissements de santé publics (EPS) », explique le quotidien national.
Walf Quotidien évoque « ces localités à forts enjeux » pour la « formation du prochain gouvernement » quatre jours après la dissolution par le président Macky Sall de l’équipe du Premier ministre Amadou Ba, par ailleurs candidat désigné de la coalition au pouvoir à l’élection présidentielle de 2024 qui a été reconduit à son poste.
« Le gouvernement en gestation sera politique. Le président Macky Sall n’a pas besoin de technocrates, de gens apolitiques qui feront des résultats. Il a besoin de résultats politiques et non économiques. En d’autres termes, à cinq mois de la présidentielle de février 2024, la formation du prochain gouvernement qui s’annonce très politique, devra obéir aux réalités politiques. C’est pourquoi, le Premier ministre Amadou Ba, candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), chargé de former ce nouveau gouvernement, aura besoin d’hommes et de femmes purement politiques, qui lui feront gagner dans leurs localités respectives », explique le journal.
A propos de l’intensification ces dernières semaines de l’émigration irrégulière de ressortissants africains à destination de l’Europe, L’Observateur indique que « deux convois de rapatriement (au Sénégal) de migrants sont programmés » par les autorités espagnoles et marocaines.
« Regroupés dans des zones de transit au Maroc et en Espagne, des centaines de migrants sénégalais s’apprêtent à emprunter le chemin du retour. Un lot de 76 migrants en provenance du Maroc est attendu demain à Rosso-Sénégal (nord). Le 24 octobre prochain, une vingtaine de Sénégalais en provenance de l’Espagne va atterrir à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) » de Diass, à près de 80 kilomètres de Dakar, précise le journal avant de souligner que le Sénégal occupe une « place surprenante au classement mondial sur l’émigration clandestine ».
ODL/te/APA