Avec une approche relationnelle innovante, cette structure espère imposer la médiation comme mode de règlement des conflits en Côte d’Ivoire.
Devant un parterre de personnalités et de spécialistes du secteur, les responsables de ce cabinet dénommé « Altius Consulting International », ont présenté ce samedi 9 mars 2024, à Abidjan les activités de cette entité, dont la médiation est un instrument phare
Ce cabinet qui opère dans l’ingénierie de la qualité relationnelle, la résolution des conflits, le conseil, la formation, l’entrepreneuriat, le renforcement des capacités managériales, a ajouté la médiation comme « plus-value » dans ses activités, selon Adam Tagoua, un consultant associé au projet.
« Nous nous engageons sur l’impact de nos programmes avec une approche qui part du partenariat, du diagnostic, de la conception, de la solution, de l’animation et du coaching au suivi-évaluation », a indiqué Adam Tagoua, consultant « IFC-LPI TPMA » du Groupe de la Banque mondiale.
La médiation, soutiendra-t-il, est une notion qui n’est « pas nouvelle en Afrique, mais qui n’est pas vraiment utilisée de la meilleure des manières dans nos différentes institutions, dans notre administration » et dans l’entente sociale.
Mme Suzanne Traoré, co-gérante du cabinet, a fait savoir que la structure fait de la médiation en entreprise, la médiation commerciale, la médiation citoyenne (conflits de voisinage, locataires-propriétaires-copropriétés), la médiation scolaire, la médiation familiale et la médiation judiciaire.
La loi, en Côte d’Ivoire, définit la médiation comme « un mode alternatif de règlement des litiges » par lequel deux ou plusieurs parties tentent de parvenir à un accord en vue de la résolution amiable de leur différend avec l’aide d’un tiers. Le médiateur est désigné avec leur accord par le juge.
Le pays compte, à ce jour, plus de 300 cabinets qui opèrent dans divers domaines de compétences. Pour Mme Fanta Fadiga, co-gérante, formatrice IFC de la Banque mondiale, l’équipe entend répondre à une offre de services à la carte qui privilégie les relations personnalisées.
L’Etat ivoirien a légiféré sur la médiation, en 2014. Selon Me Yannick Dogo Kouassi, le président de la Chambre professionnelle des médiateurs de Côte d’Ivoire, le pays compte aujourd’hui, 80 médiateurs agréés, une vingtaine étant actuellement en formation.
A Abidjan, il a été créé un Centre international de médiation Félix Houphouët-Boigny, basé aux II Plateaux, un quartier huppé de Cocody. Ce centre fait de la formation initiale et continue, de la recherche et la pratique de la médiation.
Me Yannick Dogo Kouassi explique qu’une fois que le médiateur est choisi, il amène les parties elles-mêmes à discuter et à la fin, à trouver elles-mêmes la solution à leurs conflits. Toute chose qui conserve la qualité des relations et fait gagner du temps comparativement aux procès judiciaires.
AP/APA