Le journal Le Visionnaire, un organe de la presse écrite, a été suspendu pour trois mois de parution.
Le Directeur de publication et le rédacteur du « Visionnaire » sont suspendus de toute activité journalistique jusqu’à l’acquisition de la qualité du journaliste professionnel.
Saisie sur plainte du Ministre de l’Aménagement du territoire, Mahamat Assileck Halata, la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (Hama) a suspendu le journal Le Visionnaire pour trois mois.
L’organe régulateur reproche au journal Le Visionnaire l’absence de preuves pour justifier l’article intitulé « Qu’est-ce qui se passe au projet PILIER ? » pour lequel le ministre s’est plaint.
De même, la Hama reproche au directeur de publication et au rédacteur en chef de ce journal de n’avoir pas la qualité de journaliste professionnel. Ils écopent d’une suspension de toute activité journalistique jusqu’à l’acquisition de la carte d’identité du journaliste professionnel.
Pour le Patronat de la presse tchadienne (PPT), cette condamnation est « une entrave aux libertés de presse et une atteinte aux droits d’accès aux sources d’information ».
Dans un communiqué daté du 7 octobre, le PPT dit constater « la célérité et l’empressement dans le traitement de la plainte de sieur Mahamat Assileck Halata qui ne s’est jamais présenté aux auditions de la Hama ». Pour le PPT, cette décision vient « étouffer l’enquête qui devrait permettre au public d’informer de la gestion du projet PILIER et aider à la bonne gouvernance dans notre pays. »
Poursuivant, le Patronat de la presse tchadienne dit exprimer son désaccord avec la décision de la Hama qui est « l’extrême peine en cas de diffamation. » Il demande à la Hama « d’annuler purement et simplement sa décision et de libérer le journal Le Visionnaire afin qu’il reprenne ses parutions. »
CA/te/Sf/APA