Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par les scandales sur la gestion de la Covid-19 et le trafic de passeports de service alors que le silence de la justice est dénoncé sur certains dossiers.
Tribune continue de déchiffrer le dernier rapport de la Cour des comptes et s’intéresse cette fois au rôle de l’ex-ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, et de celui de son ex-numéro deux et successeur, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, dans la gestion de la pandémie de Covid-19. Le journal explique ainsi « comment Diouf Sarr et Khémesse Ngom gonflaient les chiffres des cas de Covid pour faire peur aux Sénégalais ».
Selon Tribune, la Cour des comptes note que « 107.639 tests (ont été) effectués » en 2020 là où le ministère en comptait « 164.236 » à l’époque, soit une différence de plus de 50.000 tests. Par conséquent, le journal considère que le président Macky Sall est « obligé de sortir le bâton ».
De son côté, Libération insiste sur le trafic de passeports de service ébruité récemment par le ministère des Affaires étrangères et révèle « tout sur (ce) scandale ». « Mise en cause principale » dans cette affaire, Khardiatou Tandia, cheffe du service juridique de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex), avoue devant les enquêteurs que « c’était (sa) première tentative et cela a été un échec ». Le journal souligne par ailleurs que « la signature de la directrice du Protocole du ministère des Affaires étrangères (a été) imitée sur 12 notes verbales ».
En revanche, Bés Bi note que la « justice (est) sur la sellette », analysant sa passivité sur le rapport de la Cour des comptes alors que les deux députés de l’opposition qui ont agressé une collègue du pouvoir, jugés en ce moment au tribunal, « risquent deux ans de prison ferme ».
Sur cette affaire, Sud Quotidien indique que Mamadou Niang et Massata Samb de la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, opposition) « risquent la révocation suite à l’agression dont ils seraient coupables contre leur collègue Amy Ndiaye de l’Alliance pour la République (APR, pouvoir). Pour cause, si le tribunal des flagrants délits qui a mis en délibéré sa décision au 26 décembre prochain statue dans le sens de la peine requise par le parquet (deux ans ferme), les deux parlementaires vont tout simplement perdre leur poste à l’Assemblée nationale », affirme le journal.
Pendant ce temps, estime Bés Bi, le journaliste Pape Alé Niang est une nouvelle fois arrêté par la police, exécutant « un mandat d’amener » du juge, une semaine après avoir pourtant bénéficié d’une liberté provisoire. Les Echos précisent que « c’est le juge Mamadou Seck qui a demandé à la DIC (Division des investigations criminelles de la police) de l’arrêter », révoquant ainsi le contrôle judiciaire de Pape Alé Niang, qui est « en passe de retourner en prison ».
En football, Record revient sur la prestation de l’équipe nationale du Sénégal à la Coupe du monde de football au Qatar, remportée dimanche dernier par l’Argentine devant la France. Le journal pense que les Lions auraient pu réaliser un meilleur parcours n’eût été « l’option hasardeuse » du sélectionneur Aliou Cissé de miser sur « 12 Lions de moins de 25 ans ». En effet, le Sénégal s’est « présenté au Qatar avec un groupe inexpérimenté mais riche de ses talents. Malheureusement, la classe biberon de la Tanière n’a pas répondu aux attentes escomptées », constate le quotidien sportif.
De son côté, Stades semble vouloir dire que le mal de la sélection sénégalaise se trouve en attaque au regard du nombre important d’occasions de buts vendangées dans une compétition de haut niveau telle que la Coupe du monde. Considéré comme la meilleure arme offensive du Sénégal en l’absence de Sadio Mané, « Boulaye Dia est-il l’avant-centre idéal des Lions », s’interroge le journal sportif, qui rappelle que l’attaquant de Salernitana, en Italie, a inscrit « seulement trois buts en 23 matchs » avec l’équipe nationale.
ODL/cgd/APA