Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur la clôture à de la session budgétaire marquée par la prestation saluée par des députés de l’opposition et du pouvoir du ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba.
Le Témoin note que Mamadou Moustapha Ba a fini en « super star » à la clôture de la session parlementaire budgétaire, hier vendredi. « En ces temps de profonds antagonismes entre le pouvoir et l’opposition, la performance mérite d’être saluée assurément. Le ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba a eu droit hier à un standing ovation de tous les députés de l’Assemblée nationale à l’issue de son discours de clôture de la session budgétaire de 2024 », souligne le journal. Selon le quotidien M. Ba « a fait le bilan de 40.000 milliards de francs CFA des douze budgets de l’Etat cumulés sous le magistère du président Macky Sall. De l’argent qui a servi à transformer radicalement le pays, à l’en croire ».
Les Echos notent que « opposition et pouvoir ont été élogieux envers Moustapha Ba », le ministre des Finances et du Budget à l’occasion de l’adoption du budget de son ministère et de la clôture du marathon budgétaire à l’Assemblée nationale. « Si Karim Wade est élu (à la présidentielle de 2024), on souhaite que vous soyez ministre des Finances », indique Abo Mbacké Thiam, député du Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président Abdoulaye Wade.
L’AS indique que « Moustapha Ba met tout le monde d’accord », recevant un « standing ovation » à l’issue de « débats de haut niveau » lors du dernier jour du marathon budgétaire. « Il vaut mieux débattre que de se battre », souligne le ministre alors que Birame Soulèye Diop, député issu du parti dissous Pastef de l’opposant Ousmane Sonko, estime que « c’est un régal de discuter avec » son aîné formé comme lui à l’Ecole nationale d’administration (Ena).
Malgré ces éloges, EnQuête note que le ministre des Finances et du Budget était « droit dans ses chiffres », rapportant que « le débat a été vif, parfois virulent » face à des députés qui ont malgré tout voté le budget de son ministère. En effet, le journal précise que « la sincérité du budget, la dette » constituaient entre autres « le pommes de discorde ». En effet, « 39.882,93 milliards de francs CFA de budget ont été votés de 2012 à 2022 » tandis que les principales dépenses budgétaires sont dédiées aux « salaires, subventions (carburant, denrées…), infrastructures, hôpitaux, collectivités, bourses », se défend le ministre.
Le Quotidien s’intéresse à « l’état des subventions » avec « plus de 602 milliards accordés à plusieurs secteurs ». Il s’agit de « 100 milliards pour les intrants agricoles, 18 milliards pour le Train express régional (Ter), 9,5 milliards pour la société de transport public Dakar Dem Dikk, 17 milliards pour les insuffisants rénaux », explique le journal dans une liste non exhaustive.
Défendant le bilan du chef de l’Etat, le ministre Mamadou Moustapha Ba note dans Sud Quotidien que « le président Sall laissera à son successeur un budget de 7003,6 milliards de francs CFA » après avril 2024 au lendemain de la passation de service à l’issue de la prochaine présidentielle qui élira un cinquième président de la République pour le Sénégal. « Le président Macky Sall a réussi là où l’ancien Bloc soviétique a échoué », rappelle le ministre sénégalais des Finances. « Depuis 2012, les prix des biens essentiels n’ont pas augmenté, ou alors très peu. (…) Ce projet de loi de finances contient plus de 602,73 milliards de FCFA de subventions de tous ordres », souligne Mamadou Moustapha Ba.
Sur un autre sujet, Le Témoin note que « la Caisse de dépôts et consignations (CDC) retourne la caution de 30 millions d’Ousmane Sonko » quelques heures après que le député Ayib Daffé, mandataire du célèbre opposant, était venu déposer la caution pour la présidentielle de son leader contre une quittance. Selon le journal, l’institution « prétend que le leader du parti dissous Pastef n’est pas inscrit sur les listes électorales » voilà pourquoi elle a rejeté cette caution pour la prochaine présidentielle.
Vox Populi note que « la CDC reçoit le chèque de Sonko avant de le rejeter ». « On lui a remis une quittance de dépôt. C’est après vérification qu’on peut remettre une attestation. Nous ne pouvons pas encaisser ce chèque dans la mesure où Sonko n’est pas sur la liste de la Direction générale des élections (DGE) », un organe du ministère de l’Intérieur qui organise les élections au Sénégal, explique un responsable de la CDC au journal. En revanche, Ayib Daffé, fustigeant cette attitude, parle de « volte-face brutale et inexplicable, de banditisme administratif ».
ODL/te/APA