Cette session qui se déroule du 21 au 24 novembre 2022, a lieu dans le cadre des préparatifs du 21e Congrès international de l’Association africaine de l’eau (AAE), prévu en février 2023.
Le ministre ivoirien de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité M. Bouaké Fofana, a ouvert lundi les travaux, marquant la 90e session du Conseil scientifique et technique de l’Association africaine de l’eau (AAE).
M. Bouaké Fofana s’est réjoui de la tenue de cette rencontre qui permettra à la Côte d’Ivoire, en particulier et à l’Afrique en général, de disposer d’outils nécessaires afin d’adresser les questions de l’eau et de l’assainissement.
Evoquant ses attentes vis-à-vis de ces assises, il a appelé à « la mise en place d’écoles spécialisées dans la maintenance et la formation des techniciens aguerris pour une gestion quotidienne des services publics d’eau et d’assainissement ».
Le directeur général de la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire (SODECI), Ahmadou Bakayoko, a également salué la tenue de ces assises qui viennent apporter des pistes de solutions au niveau scientifique afin d’aborder les questions liées à la fourniture d’eau.
« Parmi les difficultés que nous devons gérer, il y a l’équipement de nos régions pour l’accès à l’eau, mais malheureusement la ressource est dans des périodes parfois difficiles d’accès pour les populations, en raison de l’orpaillage qui est un vrai sujet », a-t-il dit.
M. Ahmadou Bakayoko a en outre fait état du changement climatique qui peut impacter négativement les ressources en eau, soutenant qu’« il faut donc trouver des solutions scientifiques et les experts africains se mobilisent à cet effet avec l’appui d’internationaux ».
Le directeur exécutif de l’AAE, M. Sylvain Usher, a quant à lui donné quelques orientations concernant les travaux à mener pendant ces assises du Conseil scientifique et technique, la cheville ouvrière de l’organisation.
L’AAE, dira-t-il, « doit d’être beaucoup plus proactive et devenir beaucoup plus attractive pour l’ensemble des praticiens du continent », c’est pourquoi « le Comité de direction a proposé la création d’un Conseil stratégique qui remplacerait le bureau actuel du Cst et dont les prérogatives seraient plus étendues ».
Il a suggéré un comité de spécialistes qui « jouirait d’une autonomie avec pour objectifs de renforcer les opportunités de rassemblement des compétences diverses, de rendre plus efficace une collaboration plus étroite entre le monde de la recherche et le monde opérationnel, entre autres ».
Dr Papa Diop, désigné comme le président de ce Comité scientifique, s’est dit confiant des attentes pour le futur congrès et pour les problématiques liées à la gestion durable et l’eau et de l’assainissement sur le continent.
« Tant qu’il existera un seul humain en Afrique dépourvu d’eau ou de système d’assainissement adéquat nous n’aurons pas droit au repos. A plus forte raison de ne pas réfléchir sur les stratégies, innovations et approches », a-t-il déclaré.
Le thème retenu pour la 90e session du Conseil scientifique et technique de l’AAE est : « Systèmes, approches et outils innovants pour accélérer l’accès à un service durable d’eau et d’assainissement pour tous ».
AP/APA