Les quotidiens sénégalais, parvenus mardi à APA, titrent principalement sur l’inauguration de l’école de la Marine nationale et le verdict du procès de Boffa Bayotte, à Ziguinchor (sud).
L’AS titre sur « la montée en puissance de la Marine nationale » après l’inauguration de l’Ecole de la marine et l’acquisition de navires de combats. « La Marine nationale monte en puissance », constate aussi Le Soleil, soulignant que son école a été inaugurée hier par le président Macky Sall.
« Le Sénégal prend son indépendance » dans la formation des Forces de défense et de sécurité, souligne pour sa part Le Quotidien. Le journal note qu’avec l’inauguration de l’Ecole de la marine, tous les corps ont leur propre centre de formation. « Au regard des enjeux, le renforcement de la Marine est un acte de souveraineté », précise Macky Sall.
Revenant sur le procès de la tuerie de Boffa Bayotte, Sud Quotidien a assisté à un « verdict en mode perpète ». Trois accusés, en l’occurrence René Capin Bassène, Omar Ampoi Bodian et César Atoute Badiate, « écopent de la réclusion criminelle à perpétuité ». Le journal rapporte également les cas de deux condamnations à six mois avec sursis et onze acquittements après plus de quatre années passées en prison.
Pour EnQuête, « l’Etat sabre le MFDC », le Mouvement des forces démocratiques de Casamance, un groupe rebelle qui lutte pour l’indépendance de la partie sud du Sénégal depuis plus de quarante ans. Ainsi, « le verdict de la Chambre criminelle sonne comme un procès intenté contre le MFDC », indique le journal.
Si le chef rebelle César Atoute Badiate est jugé par contumace et qu’un mandat d’arrêt contre lui est « confirmé » par la Cour criminelle, l’avocat de la défense, Ciré Clédor Ly, précise que « les trois ont été catalogués comme étant des éléments du MFDC ».
« Prison à vie pour Capain, Ampoi et César », souligne Vox Populi. Dans Vox Populi, Me Clédor Ly dénonce « une injustice criarde, une décision surprenante, désespérante ». « Même si je ne dis pas que c’est une décision politique, elle rencontre les aspirations ou les désirs politiques et c’est cela qui discrédite la justice », estime l’avocat.
En outre, rappelle-t-il que l’un de ses clients, à savoir le journaliste René Capin Bassène, menaçait déjà de se suicider s’il est condamné. « Je viens de parler à son épouse, nous ferons tout pour qu’il renonce à son projet », promet son avocat qui promet d’interjeter « appel pour Ampoi ».
ODL/cgd/APA