La décision du gouvernement de mettre cinq mairies du pays sous administration de délégations spéciales en attendant l’installation officielle de leurs conseils municipaux conformément à la réglementation en vigueur pour les conseils n’ayant pu être installés au 31 décembre 2018, date d’expiration des mandats des anciens conseils ainsi que la passe d’armes en cours entre le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro et Adama Bictogo du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir) font la Une des journaux quotidiens ivoiriens parus, jeudi, sur l’ensemble du territoire national.
« Gestion des mairies de Port-Bouët et du Plateau : les délégations spéciales installées hier », informe en manchette le journal à capitaux publics Fraternité Matin. Le préfet d’Abidjan a été installé à la tête des mairies du Plateau et Port-Bouët, précise à ce propos Le Jour Plus.
Selon L’Inter le préfet Vincent Toh-Bi Irié a été installé à la mairie du Plateau pour 9 mois au moment où le maire élu de cette commune, Ehouo Jacques est convoqué à la police et ses partisans gazés. Ce qui fait dire à Le Temps que « bagarre et pluie de bombes lacrymogènes » étaient au rendez-vous de la cérémonie de mise sous tutelle de la mairie du Plateau.
La Côte d’Ivoire « étonne le monde », s’ébahi pour sa part Le Quotidien d’Abidjan, selon qui, les communes de Grand-Bassam, Port-Bouët et Plateau ont été arrachées au PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) et confiées à des préfets.
Pour sa part, L’Expression répond à cette problématique en se référant aux textes de loi qui réglementent cette situation.
La presse ivoirienne s’intéresse également à la passe d’armes en cours entre Guillaume Soro et Adama Bictogo. Depuis Ferké, avant-hier et hier, Soro « malmène » le pouvoir et Bictogo, titre à ce sujet Soir Info.
« Quand les gens vont perdre la présidence, ils vont faire comment ? (…) Il faut arrêter le mensonge (…) Je ne suis pas la propriété de quelqu’un », rapporte ensuite le journal indépendant en attribuant ces propos à M. Soro.
« Quand la fonction est incarnée par quelqu’un qui est petit, je ne réponds pas », rétorque M. Bictogo dans ce journal. « Il peut me chasser, moi » de la présidence du parlement ?, s’interroge le président de l’Assemblée nationale en couverture de L’Inter.
« Ne jouez pas avec le feu (…) On ne va pas me faire du chantage » parce que « Je suis libre », met-il ensuite en garde dans le journal Générations nouvelles.
CK/ls/APA