Les journaux sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent essentiellement des échanges de bons procédés de cinq pays de l’Afrique de l’ouest dans la gestion des ressources naturelles mais aussi de la levée de boucliers d’organisations de défense des droits de l’Homme pour l’élargissement de Guy Marius Sagna.
Vox Populi rapporte que le président de la République Macky Sall a promis de « doter le Sénégal d’une loi sur le partage des revenus tirés de l’exploitation du pétrole et du gaz ».
Le chef de l’Etat sénégalais a fait cette déclaration, hier mercredi à Dakar, lors de la cérémonie d’ouverture du 4e Sommet du bassin sédimentaire MSGBC (Mauritanie, Sénégal, Gambie, Guinée et Guinée Bissau).
A en croire le président du Sénégal cité par Le Soleil, ce « bassin sédimentaire n’a pas livré tout son potentiel ».
Dans Tribune, Macky Sall informe que « l’Etat a lancé un licensing round (appel à candidatures pour octroyer des licences de recherches en hydrocarbures) portant sur 12 blocs libres en offshore. C’est une première dans l’histoire du Sénégal ».
Toujours dans le même quotidien, le chef de file de l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir) a précisé qu’il a deux objectifs majeurs : « faire de nouvelles découvertes et améliorer la gestion des ressources pétrolières et gazières pour qu’elles puissent favoriser le développement économique et social » du Sénégal.
EnQuête, pour sa part, souligne que M. Sall « veut décidément donner un vrai contenu à son anglicisme du moment, fast-track (mode accéléré). En Effet, informe ce journal, « il a demandé à la compagnie privée nationale Petrosen (Société des pétroles du Sénégal) et au Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cos-Petrogaz) de ne pas s’engluer dans les lourdeurs administratives ».
Le Quotidien, sous le titre « Macky à plein gaz », fait savoir que le chef de l’Etat exige « dans l’exécution des projets pétroliers et gaziers, le respect scrupuleux des délais pour aboutir à la production du premier baril de gaz en 2022 et celle du pétrole en début 2023 ».
Sur un tout autre sujet, Vox Populi estime que l’affaire Guy Marius Sagna est « un cas d’école » d’une « justice aux ordres ». Interviewé par ce quotidien, Assane Dioma Ndiaye, le président de la Ligue Sénégalaise des Droits de l’Homme (LSDH) soutient : « (l’activiste) fait l’objet d’une stigmatisation. Aujourd’hui, l’objectif déclaré est d’éliminer Guy Marius Sagna de la vie publique. Parce qu’on le considère comme l’ennemi numéro 1 ».
De son côté, EnQuête note « l’internationalisation du combat » pour la libération de ce membre du Front pour la révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp-France dégage). « En conférence de presse, hier mercredi, des organisations comme la LSDH, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho), Article 19 et Amnesty International (n’ont pas exclu) de porter l’affaire sur le plan international ».
L’AS renseigne que « les avocats de l’activiste entendent saisir la Cour de justice de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) » là où Tribune fait savoir que les droit-de-l’hommistes « demandent (sa) libération immédiate et sans conditions ».
Guy Marius Sagna et huit autres personnes ont été arrêtés, fin novembre, lors d’un rassemblement contre la hausse du prix de l’électricité devant les grilles du Palais de la République. Mais si la plupart de ses camarades d’infortune ont été libérés, Guy Marius Sagna est toujours en prison.
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