Le Roi Mohammed VI a appelé, vendredi, à une « étude constructive » et un « dialogue sérieux » pour dresser un bilan rigoureux de la mise en œuvre du chantier de la régionalisation avancée.
Dans un message adressé aux participants aux premières Assises nationales de la régionalisation avancée, le Souverain a relevé que l’application effective de la régionalisation avancée, de ses principes théoriques comme de ses modalités pratiques, reste tributaire de la mise en place d’une politique régionale clairement définie et réalisable en matière économique, sociale, culturelle et environnementale.
« Un tel processus doit être mené en accord avec une politique publique intégrant la dimension régionale, s’appuyant sur une économie forte et efficiente, génératrice de croissance, pourvoyeuse d’emplois et garante de justice sociale et s’attachant à conférer une efficacité accrue aux programmes et aux projets entrepris au niveau territorial pour qu’ils puissent profiter réellement aux bénéficiaires ciblés », a-t-il indiqué.
Le Roi a également invité les régions à faire une évaluation d’étape pour redresser le cap dans la définition des projets prioritaires et leur hiérarchisation, ainsi que dans l’élaboration d’une architecture renforcée des projets programmés et de leur montage financier.
Selon lui, « le but ultime est de garantir l’efficacité de ces projets et de parvenir à faire converger les différentes politiques et les divers programmes publics au niveau régional ».
Le Souverain a aussi mis en exergue l’importance de mettre à profit les mécanismes contractuels établis entre les régions, l’État et le reste des intervenants en vue d’élaborer et de mener à bien les projets de développement prioritaires.
Il s’est dit attendre que les travaux de ce Forum débouchent sur des recommandations pratiques, qui permettront de relever le défi du développement régional, de réduire les disparités existantes, d’améliorer l’attractivité et la compétitivité au niveau des territoires, ajoutant qu’il importe de s’ouvrir aux mécanismes modernes de gouvernance financière, d’assurer l’efficacité de toutes les formes de démocratie participative, d’ériger cette dernière en levier majeur de développement socio-économique intégré et durable.
C’est aussi une importante occasion de débattre autour de l’expérience accumulée durant les quatre dernières années pour assurer la mise en œuvre des lois organiques sur les collectivités territoriales et définir les moyens de relever les multiples défis auxquels les élites régionales ont dû faire face dans l’exercice des compétences assignées aux régions, a poursuivi le Souverain.
« Il s’agit en somme, de marquer un temps d’arrêt pour mener de manière approfondie une évaluation de la situation présente, afin d’envisager une nouvelle phase d’action. Celle-ci, en même temps qu’elle s’inscrira dans la continuité, devra permettre d’affermir les règles de bonne gouvernance dans la gestion des affaires des Régions et d’aplanir les obstacles jusqu’ici rencontrés’’, a-t-il relevé
Les premières assises nationales de la régionalisation avancée se sont ouvertes, vendredi à Agadir. Organisées par le ministère de l’Intérieur et l’Association des Régions du Maroc, ce forum connaît la participation d’environ 1.400 personnes, notamment des élus, des représentants de divers secteurs ministériels, des institutions constitutionnelles et des institutions publiques, des universitaires, des experts nationaux et internationaux et des acteurs de la société civile, en particulier des représentants des comités consultatifs créés auprès des conseils régionaux.
HA/APA