Les services de garde d’enfants permettent aux femmes de consacrer davantage de temps au travail rémunéré, révèle une étude du Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES).
Le travail non rémunéré est une charge pour les femmes et réduit leur chance d’exercer une activité économique. Pour inverser cette tendance, les garderies d’enfants peuvent constituer un atout, selon une étude sur le « Travail de soins non rémunérés des femmes au Sénégal : Tendances nationales et comparaisons internationales » du Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES).
« Les services de garde d’enfants permettent aux femmes de se libérer, facilitent leur accès au marché du travail, favorisent la création d’emplois pour les femmes, et développent les capacités psychomotrices des enfants », explique l’étude présentée ce jeudi à Dakar au second jour du premier Colloque international sur l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest organisé par le CRES.
Présentant le document, Dr Fatou Cissé a souligné que les mères/tutrices exercent 10 activités/jour contre 7 activités pour les hommes. Dans les zones rurales, les femmes travaillent 12 heures/jour contre 10 heures/jour dans les zones urbaines.
« D’où l’importance des garderies d’enfants qui réduisent le temps consacré par les femmes au travail domestique. Les femmes qui envoient leurs enfants dans ces services de garde d’enfants gagnent 4 heures par jour », a poursuivi Dr Cissé.
A propos des opportunités d’emplois offertes par les garderies d’enfants, l’étude révèle que 64 à 97% des postes sont occupés par les femmes, même si elles sont moins payées que les hommes du fait de leur non qualification professionnelle.
« Au regard de l’importance des garderies d’enfants, il faut en créer dans les quartiers et lieux de travail », recommande l’étude du CRES financée par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) du Canada et menée en partenariat avec les ministères sénégalais de la Femme et de l’Éducation nationale.
TE/APA