La tension était toujours vive lundi à Lubumbashi, la seconde ville du pays située au sud de la RD Congo, suite à la mort dimanche de trois étudiants et d’un policier, selon le bilan contenu dans un communiqué de la présidence de la République diffusé sur les antennes de la télévision nationale.
Un habitant de Lubumbashi joint au téléphone par APA rapporte avoir vu marcher lundi matin au centre-ville du chef-lieu de la province du Haut-Katanga des groupes d’étudiants auxquels se sont des badauds et des délinquants qui commettaient quelques actes de vandalisme sur leur passage.
Selon le communiqué de la présidence de la République, ces étudiants ont trouvé la mort suite à des incidents provoqués par un colonel de
la police qui a ordonné de tirer sans sommation sur des étudiants qui réclamaient le rétablissement du courant électrique et de l’eau, coupés depuis trois jours sur le site du campus universitaire.
Ils réclamaient également le réajustement des frais académiques annoncé par le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire qui doit être entendu sur ce fait, selon la présidence de la République.
La mesure portant réajustement de ces frais a quant à elle été d’ores et déjà suspendue, a-t-on indiqué. D’autres sources établissement cependant un bilan de deux morts à la suite de ces incidents, à savoir une étudiante tuée par balle perdue et un policier écrasé par un véhicule, en plus de plusieurs blessés dont certains grièvement.
Aux dernières nouvelles, la Société nationale d’électricité (SNEL) a annoncé avoir rétabli l’électricité sur le site du campus universitaire de Lubumbashi.
Pendant ce temps, le gouverneur du Haut-Katanga, Célestin Panda Kapopo présidait ce lundi une réunion du conseil provincial de sécurité consacrée à cette affaire.
La ville de Lubumbashi est considérée comme l’un des fiefs de l’opposant vivant en exil, Moïse Katumbi, qui avait soutenu le candidat Martin Fayulu lors de la présidentielle du 30 décembre 2018 remportée par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
MO/cat/APA