Le Général Mahamat Idriss Deby Itno a prêté serment lundi 10 octobre comme chef de l’État du Tchad pour les deux années à venir.
Conformément aux conclusions du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) clôturé samedi 8 octobre à N’Djamena, le Général Mahamat Idriss Deby Itno a été investi lundi 10 octobre président de la transition pour les 24 prochains mois.
Il a prêté serment en présence du président nigérian, Muhammadu Buhari et de représentants de quelques pays voisins du Tchad.
Suite au décès de son père, le maréchal Idriss Déby Itno lors d’une contre-offensive contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT) dans le nord du pays, Mahamat Idriss Deby a été porté à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT) par quinze généraux, après que le président de l’Assemblée nationale a renoncé à assurer l’intérim comme le prévoyaient les lois en vigueur dans ce pays d’Afrique centrale.
Le président trentenaire avait promis une transition de 18 mois renouvelable une fois. Mais il semble avoir changé d’avis depuis juin dernier en confiant son destin présidentiel…à Dieu.
Finalement, le DNIS auquel le FACT et une partie de l’opposition n’ont pas pris part, lui permet non seulement de prolonger la durée de la transition mais aussi de se présenter à la prochaine présidentielle.
Le président de la transition a annoncé dans son discours d’investiture, la formation imminente d’un gouvernement d’union nationale.
Il a réaffirmé son attachement aux textes internationaux, mais a rappelé que son pays est jaloux de sa « souveraineté ».
L’Union africaine (UA) a demandé à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». Elle a aussi rappelé « sans équivoque qu’aucun membre du Conseil militaire de transition ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après la décision adoptée samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et d’autoriser le général Mahamat Idriss Deby à briguer la présidence lors des élections prochaines.
AC/APA