Au Tchad, des manifestations contre la prolongation de la transition sont réprimées dans le sang.
L’Union Africaine (UA) a réagi aux incidents en cours au Tchad. Le président de la Commission de l’organisation panafricaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat « condamne fermement la répression des manifestations ayant entraîné mort d’hommes au Tchad ».
Des partis de l’opposition et des organisations de la société civile ont appelé à des manifestations, en protestation à la prolongation de la transition décidée samedi 8 octobre par le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS), permettant au Général Mahamat Idriss Déby Itno, arrivé au pouvoir en avril 2021 après la mort du maréchal Idriss Deby dans une contre-offensive de l’armée contre les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), de se maintenir au pouvoir pour 24 mois supplémentaires.
Les conclusions de ces concertations nationales offrent également à Deby fils la possibilité de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Les manifestations ayant éclaté dans plusieurs quartiers de N’Djamena jeudi 20 octobre se seraient étendues à d’autres localités du pays. Selon des sources non-officielles, elles auraient fait plusieurs dizaines de morts dont des forces de sécurité et un journaliste travaillant pour une radio locale.
La France a « condamné l’utilisation d’armes létales contre les manifestants ». Moussa Faki Mahamat « appelle les parties au respect des vies humaines et des biens et à privilégier les voies pacifiques pour surmonter la crise ».
AC/APA