L’Assemblée nationale, réunie en séance plénière, a adopté dans sa majorité (115 voix) la résolution portant prorogation de quatre mois de l’état d’urgence instauré le 19 août dernier dans les provinces de Oauddaï, de Sila et de Tibesti à cause des conflits interethniques et l’insécurité liée à l’orpaillage.
Cette décision a été défendue, hier mardi, devant les députés par les ministres de l’Administration du territoire, de la Défense, de la Justice et par le Secrétaire général du gouvernement.
Selon l’exécutif, la prorogation de l’état d’urgence se justifie car les forces de défense et de sécurité car le processus de désarmement n’est pas achevé dans ces trois provinces. Par conséquent, les quatre mois supplémentaires (du 10 septembre au 10 janvier 2020), permettront d’instaurer la sécurité et la paix entre les communautés.
Après avoir donné quitus au gouvernement pour la prorogation de cette mesure d’exception, les députés tchadiens ont appelé au respect des droits de l’Homme, avant de souhaiter qu’un bilan soit fait après la levée de l’état d’urgence.
Les provinces de Ouaddaï et de Sila, situées à l’est du Tchad, à la frontière avec le Soudan, sont en proie à des conflits interethniques ayant causé des centaines des morts entre agriculteurs et éleveurs.
Tibesti, la troisième province en état d’urgence, est frontalière avec la Libye. Elle attire de milliers d’orpailleurs qui travaillent dans une insécurité due à la présence de groupes armés.
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