Les Organisations non gouvernementales (ONG) en activité au Tchad doivent, désormais, fonctionner suivant les orientations définies par l’Etat de même qu’elles devront accorder au sein de leur personnel plus de place aux Tchadiens, rapporte un décret paru dans une note publiée ce mercredi par le ministre de l’Economie et de la Planification du développement, Issa Doubragne.
Pour l’exécution de leur programme ou le financement des projets, les ONG doivent suivre les orientations du gouvernement et se garder d’investir dans certaines localités au détriment d’autres, souligne la note, ajoutant que le gouvernement tchadien s’engage, en retour, à leur assurer un environnement de travail propice à l’atteinte de leurs objectifs.
Ainsi, souligne la note du ministre, les ONG pourront jouir d’une libre circulation, de l’octroi de visa pour leur personnel expatrié et de la mise à leur disponibilité d’informations.
S’expliquant sur ce nouveau décret axé sur le cadre juridique régissant l’activité des ONG, Issa Doubragne a affirmé que le premier décret qui date de 1989 était devenu « obsolète et statique alors qu’il devait évoluer au gré des contingences et des circonstances en vue de répondre efficacement aux nouvelles exigences de développement et celles liées aux différentes crises humanitaires que le Tchad a connues ».
Et le ministre d’ajouter que le précédent décret comportait des insuffisances et lacunes qu’il fallait combler en vue de renforcer les pouvoirs régaliens de l’Etat en matière de suivi, de contrôle, de coordination et d’organisation des activités des ONG internationales.
Partant de là, le nouveau décret insiste, entre autres points, sur le mode de recrutement, de responsabilisation, de formation et d’expatriation du personnel national, affirmant la nécessité de lui accorder un bon traitement.
AHD/cat/te/APA