Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Chargé des Droits Humains, Djimet Arabi, a instruit, mercredi, le Parquet général de N’Djaména d’ouvrir des enquêtes judiciaires dans les différents parquets d’instances compétents afin de faire la lumière sur la série de vidéos circulant en boucle sur les réseaux sociaux et montrant des sévices sur des citoyens.
Accusant réception des instructions du ministre, le procureur général de N’Djaména, Moukhtar Abdel-Hakim, précise qu’il doit notamment s’occuper de deux vidéos. Sur la première, on voit une jeune femme se faire battre à coups de fouet par des militaires. La deuxième vidéo, mise en ligne dans la nuit du lundi 18 février 2019, montre un groupe de personnes s’adonnant au passage à tabac d’un jeune homme.
« Les fait incriminés relèvent d’actes de torture et atteinte à la liberté et la dignité des personnes prévus par les articles 323 et 326 du code pénal. Notre pays le Tchad signataire de l’ensemble des conventions internationales en matière des droits de l’homme ne peut accepter que des individus, quel que soit leur rang, puissent violer impunément les lois de la République », prévient le procureur général Moukhtar Abdel-Hakim Doutoum.
Par conséquent, avertit-il, « les auteurs de ces actes doivent répondre impérativement à la rigueur de la loi devant les juridictions ».
La femme de la première vidéo s’appelle Achta Abdallah Yesko et habite un village de la province du Lac Tchad (centre ouest). Selon son témoignage, les militaires l’auraient torturé sur instruction de leur chef dont elle aurait refusé les avances.
AHD/cat/APA