Les organisations de l’opposition armée tchadienne (UFR, CCMSR, UFDD et CAD), dans un document conjoint, ont appelé, mardi, la France de cesser à soutenir le régime du président Déby par ses bombardements.
Les quatre regroupements qualifient « ces attaques d’illégales » dans un conflit tchado-tchadien et relèvent, martèlent-ils, « d’une ingérence inacceptable de la France dans les affaires intérieures du Tchad ».
« A travers ces bombardements, la France confirme une fois de plus son soutien indéfectible tant décrié par les forces démocratiques tchadiennes, dont les victoires aux différentes élections ont été constamment volées », relèvent les mouvements politico-armés.
Tout en condamnant « le soutien inconditionnel et permanent de la France à une dictature honnie et rejetée par son peuple », les regroupements rebelles exigent « l’arrêt immédiat de cette assistance technique, logistique et militaire de la France à un régime aux abois, » et appellent « les démocrates français et africains à se joindre à cette cause en condamnant l’ingérence irrationnelle de l’armée française au Tchad ».
Lundi, l’état-major général de l’Armée nationale tchadienne (ANT), par un communiqué a assuré que les frontières du pays « sont totalement sécurisées », après que les militaires ont « repéré, neutralisé et mis hors d’état de nuire des mercenaires et des terroristes » qui cherchaient à entrer dans le pays.
L’ANT a reconnu avoir eu l’appui aérien de la force française Barkhane dont le quartier général est à N’Djaména et ses zones d’opération au nord du pays.
AHD/te/APA