Le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU en RD Congo recherche 20,4 millions de dollars américains pour financer son plan de réponse à la crise humanitaire qui sévit à Yumbi, dans la province du Mai-Ndombe (centre-ouest), où des affrontements intercommunautaires à mi-décembre 2018 avaient fait au moins 890 morts, selon un bilan livré par la MONUSCO le 16 janvier dernier.
Ce plan de réponse humanitaire qui s’échelonne sur neuf mois est déjà financé à hauteur de 22 %, a indiqué mercredi OCHA au cours de la conférence de presse de la MONUSCO.
Outre ces morts, ces affrontements ont conduit à des destructions généralisées et à des déplacements forcés des centaines de milliers d’habitants du territoire de Yumbi pendant que d’autres milliers se refugiaient de l’autre côté du fleuve Congo en République du Congo (Brazzaville).
Ces tristes événements survenus à mi-décembre 2018 et leurs conséquences ont poussé la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à repousser les élections à Yumbi au mois de mars prochain au même moment qu’à Butembo et à Beni, au Nord-Kivu, où les élections ont été repoussées pour cause d’Ebola et d’insécurité générée par les groupes armés.
Une importante délégation du gouvernement congolais conduite par le vice-premier ministre en charge de l’intérieur et de la sécurité séjourne depuis mardi à Yumbi en vue de sensibiliser toutes les communautés à vivre dans l’harmonie, la concorde, la convivialité et aussi les amener à se réconcilier.
Elle va aussi préparer toutes les conditions nécessaires pour le retour des déplacés qui se trouvent autour de 16.000 dans le Congo voisin, dans les forêts du territoire de Yumbi et d’autres encore sur les petits îlots se trouvant entre les deux rives des deux Congo, évaluer les conditions sécuritaires, humanitaires et sanitaires en vue d’y apporter des solutions idoines et faire régner l’ordre, la quiétude et travailler dans la convivialité avec toutes les communautés.
MYW/te/APA