En 2022, l’Etat islamique a augmenté les attaques contre les chrétiens en Afrique, a constaté la société Jihad Analytrics dans une série de tweets postés vendredi 13 janvier. Une tendance qui risque de se confirmer cette année.
Dimanche 15 janvier, un attentat à la bombe artisanale a visé une église protestante de la ville de Kasindi, dans la province de Béni, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Le groupe jihadiste État islamique a revendiqué l’attaque, l’attribuant à sa « province » en Afrique centrale. Selon l’agence Amaq, les jihadistes ciblaient une « foule de chrétiens s’adonnant à des rituels dominicaux », tuant au moins 20 d’entre eux et faisant des dizaines de blessés, en plus de détruire le lieu de culte, alors que les autorités congolaises font état d’une dizaine de victimes.
Spécialiste des Forces démocratiques alliées (ADF, sigle anglais), du nom des jihadistes qui sévissent dans l’est de la RDC, Fiston Mahamba Wa Biondi estime que cet incident sécuritaire est une réponse aux pertes subies par ce groupe dans des opérations des forces loyalistes.
Jihad Analytics rappelle qu’en 2022, l’Afrique a été le continent le plus touché par des attaques de l’Etat islamique avec une forte augmentation des attaques contre les chrétiens au Nigeria, au Mozambique et en RDC. La société spécialisée dans l’analyse des données ouvertes a recensé « deux vidéo des combattants de l’Etat islamique au Mozambique et en RDC, menaçant les chrétiens et la publication de photos d’églises en feu tout au long de 2022 ».
AC/APA