En république démocratique du Congo, les députés sont appelés à choisir leur camp suite au divorce entre le président Félix Tshisekedi et son prédécesseur, Joseph Kabila.
La plénière convoquée ce vendredi au palais du peuple de Kinshasa, va certainement marquer un tournant dans l’histoire politique du pays. Les députés sont convoqués pour une séance, à laquelle ils devront se déclarer comme appartenant à la majorité ou à l’opposition parlementaire, en application d’un arrêt rendu la semaine dernière par la Cour constitutionnelle.
Cette plénière, permettra de dessiner les contours de la nouvelle majorité, après la rupture entre le président Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila qui contrôlait l’Assemblée nationale.
Cette opération pourrait surtout permettre au locataire du Palais de la Nation de reprendre la main dans cette crise politique. Depuis son élection, la cohabitation entre Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila majoritaire à l’Assemblée nationale, était devenue difficile, bloquant la marche du pays.
Elle a atteint son paroxysme début décembre avec la destitution de la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, proche de Kabila, par 281 voix contre 200.
Le 19 janvier dernier, la Cour Constitutionnelle rendait une décision qui affaiblit encore Joseph Kabila en mettant fin au mandat « impératif » des députés qui empêchait les parlementaires de quitter leur parti au risque de perdre leur siège.
Dans la foulée, vingt-cinq (25) chefs de groupements et de partis politiques ont adhéré à l’union sacrée de la nation voulue par le chef de l’Etat selon les données présentées jeudi par Modeste Bahati Lukwebo. Cette nouvelle reconfiguration pourrait assurer une « majorité écrasante » à Tshisekedi au sortir de la plénière de ce vendredi.
Toutefois, pour l’actuel président, les soucis ne sont peut-être pas terminés. Il faudra gérer les remous au sein de son propre parti UDPS, qui, en plus d’enregistrer une vague de transhumants venant du camp de Kabila, voit l’arrivée de ténors de l’opposition comme l’ancien vice-président Jean Pierre Mbemba et Moïse Katumbi. Le Premier ne cacherait pas son envie pour le poste de Premier ministre occupé par Sylvestre llunga et proche de Kabila, tandis que le second réclamerait le perchoir.
CD/APA