La marche programmée jeudi pour protester contre la pénurie du gaz butane à N’Djaména reste maintenue, annoncent les organisateurs dans un communiqué remis à APA ce mardi, peu après une rencontre avortée avec le ministre de la Sécurité publique.
« Au retour dans notre QG, nous avons unanimement décidé du maintien de la marche du jeudi 25 avril 2019 avec toutes les stratégies de secours qui seront dévoilées dans les heures qui suivent pour contrecarrer tous les obstacles possibles. A défaut d’une marche pacifique encadrée par les autorités compétentes comme nous l’avions souhaité, on va marcher quand-même, courir, sauter si possible », a déclaré Jean Bosco Manga, membre de la coalition d’organisations à l’origine de la marche.
Parlant de « l’arrêté d’interdiction » de la marche pris par les autorités, Manga l’a rejeté au motif qu’il « a été signé un jour férié, chômé (21 avril, fête de Pâques) et sans motivation».
Pour les initiateurs de la marche, une telle mesure est non seulement illégale mais elle comporte beaucoup d’irrégularités, notamment, le fait d’avoir été signé un jour férié, chômé, donc non ouvrable. Pis, au lieu de faire l’objet d’un courrier adressé aux organisateurs, elle a été diffusée publiquement, déplore la coalition.
Se joignant à la décision de la coalition, les membres de la société civile estiment que le droit à la manifestation est consacré par la Constitution.
AHD/ard/cat/APA