L’activiste et syndicaliste gabonais, Jean Remy Yama aurait fui le Gabon suite à une tentative d’arrestation opérée dans la nuit de mercredi à jeudi par cinq éléments cagoulé de la Direction générale de la recherche, le service de renseignement de la gendarmerie nationale, a-t-on appris de sources proches du ministère de l’Intérieur.
Selon la source qui a requis l’anonymat, Jean Remy Yama est poursuivi pour avoir déclaré lors d’une assemblée générale de Dynamique unitaire (DU), le syndicat des agents public dont il est le leader, que le président de la République, Ali Bongo Ondimba, ne serait plus en vie.
« Jean Rémy Yama a quitté le Gabon. Il a fui mais, il sera rattrapé via Interpol », a indiqué la source, ajoutant que « le gouvernement envisage de déposer une plainte contre ce leader syndical pour propagation de fausses nouvelles. Cette plainte servira d’élément matériel pour traquer le syndicaliste en fuite ».
Mercredi soir, le ministre de l’Intérieur, de la Justice, garde des Sceaux, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, a annoncé dans une déclaration à son cabinet que Jean-Rémy Yama serait poursuivi pour avoir annoncé « sans fondement » mardi à Libreville la mort du président Ali Bongo Ondimba.
Le 2 juillet dernier, Jean-Rémy Yama, président de Dynamique unitaire, a fait une déclaration dans la presse en affirmant que cette « confédération syndicale avait l’intime conviction que Monsieur le président de la République, chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, est mort », a rappelé le ministre avant de regretter qu’« Une telle déclaration, sans aucun fondement, de la part de ce responsable syndical dénote, une fois de plus et une fois de trop, une volonté manifeste de créer le trouble et la confusion dans l’esprit des populations ».
Le ministre de la Justice a prévenu que « l’attitude ainsi affichée par M. Jean-Rémy Yama l’expose à des poursuites pénales pour propagation de fausses nouvelles ».
Mercredi à l’aube, le domicile de Jean-Rémy Yama a été perquisitionné par cinq individus qui se sont présentés comme étant des éléments de la très redoutable Direction générale des recherches (DGR).
Jeudi, des proches parents de Jean-Rémy auraient été interpelés par la gendarmerie des recherches (DGR), a-t-on appris d’une source familiale.
Le conseiller municipal de la ville de Lens en France, Arnaud Sanchez, et le conseiller de Luc Mélenchon, Patrice Finel avaient annoncé, en novembre 2018 et en janvier 2019, la disparition du président gabonais dernier sans qu’aucun procès n’ait été intenté contre eux.
PIM/cat/APA