Le président déchu a appelé à l’aide dans une vidéo de moins d’une minute.
Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), la junte qui a déclaré avoir renversé Ali Bongo Odimba dans la nuit du 29 au 30 août, a communiqué sur les conditions de ce dernier ainsi que ses proches.
Ainsi, selon le CTRI, le président renversé Ali Bongo est gardé « en résidence surveillée (…) entouré de sa famille et de ses médecins ». Le successeur d’Omar Bongo à la tête du Gabon depuis 2009, a été victime d’un AVC en 2018.
Par ailleurs, la junte a également livré l’identité de ses proches arrêtés pour « haute trahison contre les institutions de l’Etat, détournement massif des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la république, trafic de stupéfiants ».
Il s’agit notamment de Noureddine Bongo Valentin, fils du président déchu et ancien coordinateur général des affaires présidentielles, Iann Ghislain Ngoulou, Mohamed Ali Saliou, directeur de cabinet adjoint du chef de l’Etat, d’Abdoul Osseini, de Jessye Ella Ekogha, conseillère spéciale du président de la république et porte-parole de la présidence depuis décembre 2019. Les militaires ont également arrêté Steeve Nzegho Dieko, secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG).
La junte a promis qu’une enquête sera diligentée par les autorités compétentes afin que les personnalités arrêtées répondent « leurs actes ».
Dans une vidéo de moins d’une minute, Ali Bongo qui s’exprime en anglais, a appelé ses « amis à faire du bruit ». Il affirme n’avoir aucune nouvelle de sa femme et de son fils qui, selon lui, ne sont pas avec lui. « Je ne sais pas ce qui se passe. Donc je vous appelle à faire du bruit », a-t-il imploré.
MD/ac/APA