Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 51 ans) annonce, dans un communiqué reçu vendredi à APA, avoir exclu de ses rangs quarante-trois militants, accusés, notamment, d’« indiscipline » et d’« intelligence avec l’ennemi ».
Décidées au lendemain de l’élection des bureaux des conseils communaux et départementaux, les sanctions frappent des caciques du parti tels que Marcel Mbelé Loussou (ancien député de la commune de Moanda) et Célestin Bayogha Nembé (ancien député de Bakoumba et plusieurs fois ministres sous Omar Bongo)
Ces deux personnalités sont toutes de la province du Haut-Ogooué (sud-est) d’où est originaire le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, par ailleurs président du parti.
La province de l’Estuaire n’a été épargnée par ces sanctions car Joséphine Andeme Manfoumbi, membre du bureau politique du PDG et proche de l’ancien Premier ministre Paul Biyoghé MBa, a été également exclue du parti.
Outre l’ « indisciplince » et « intelligence avec l’ennemi », il leur est également reproché des actes « défiance » et d’ « incitation à des candidatures dissidentes ».
D’autres cadres ont reçu des blâmes pour « connivence avec l’adversaire » et la « non observation des orientations du parti ». C’est le cas, notamment, de l’ancien ministre Pastor Ngoua N’neme et membre du bureau politique pour le compte du département du Ntem dans la province du Woleu-Ntem (nord).
C’est la première fois depuis la création du PDG en 1968 qu’on assiste à une telle purge dans ses rangs. Ces exclusions interviennent en l’absence de son président Ali Bongo Ondimba, en convalescence au Maroc.
Le Parti démocratique gabonais contrôle aussi bien les conseils locaux et l’Assemblée nationale, après sa victoire écrasante lors des élections couplées locales et législatives d’octobre dernier.
PIM/cat/APA