Deux grosses pluies, tombées sur N’Djaména, mercredi fin de journée et très tôt ce jeudi matin, ont certes rafraîchi la capitale tchadienne, en proie à une chaleur caniculaire, mais rendent difficile le déplacement des ses habitants, notamment dans les quartiers périphériques où les rues baignent dans les eaux.
« N’Djaména biga bouta » (N’Djaména est devenue une mare), c’est le constat fait par plusieurs habitants de la cité capitale, obligés de patauger dans les eaux stagnantes pour pouvoir vaquer à leurs activités.
Pour certaines personnes, circuler à bord de leurs motocyclettes est pratiquement impossible. « Chez moi, dans mon quartier, c’est difficile de sortir avec la moto à cause de la boue », lance Oumar, qui après avoir retroussé son pantalon pour patauger dans l’eau, s’est décidé à aller prendre le bus.
« Je suis tellement en retard pour le boulot, faute de sortir avec ma moto », maugrée Nadji, tout en se rendant à son travail aussi rapidement que lui permettent les flaques d’eau.
En dehors de l’impraticabilité des routes, la première pluie accompagnée d’un vent a fait quelques dégâts dans certains quartiers.
Des sources proches de la voirie renseignent que plusieurs toits de maisons, des hangars et des murs en tôle ont été emportés, de même que des maisons construites en terre se sont effondrées.
« On se demande ce que font les dix communes d’arrondissement et la mairie centrale pour pallier à ce problème récurrent de l’impraticabilité des rues dans les quartiers », martèle, furieux, un groupe de jeunes gens.
L’un d’eux, voyant des agents d’une mairie d’arrondissement en train de curer les tuyaux de canalisation d’une route, n’a pu se demander avec ironie s’ils ne feraient pas mieux de s’occuper de « l’intérieur des quartiers » où règnent en maître les eaux.
AHD/cat/APA