Le chef de l’État tchadien, Idriss Déby, recevant, mardi, les vœux du Conseil supérieur des affaires islamiques, à l’occasion de l’Aïd-el-fitr, a promis de traduire en justice «toutes les personnes incriminées» dans les récents conflits entre éleveurs et cultivateurs qui ont éclaté dans l’est du pays, faisant 50 morts.
«Si l’écœurement et l’exaspération sont les sentiments légitimes qui me dominent aujourd’hui face à cette situation inadmissible, je puis vous assurer que ces actes barbares ne resteront pas impunis », a déclaré Idriss Déby avant de marteler : « toutes les personnes incriminées, les co-auteurs ainsi que leurs complices répondront de leurs actes».
Idriss Déby, en sa qualité de premier magistrat de la République, a assuré qu’il y veillerait personnellement, car «force doit demeurer à la loi, rien qu’à la loi, dans toute sa rigueur».
Si disant ouvert à la révision totale de la « Dia », appelée communément « prix du sang », il s’est montré ouvert à « toutes les options », y compris l’instauration d’une Cour martiale, si elle doit être considérée « comme une alternative durable à ces actes criminels».
Parlant d’insécurité, M. Déby a évoqué la multiplication des attaques terroristes dans la région du Lac Tchad, soulignant que « nous assistons présentement à une nouvelle forme d’attaque terroriste comme le prouve l’explosion dune mine qui a récemment causé la mort de 4 soldats et d’un caméraman de la Télévision Nationale ».
Appelant les populations à la prise de conscience patriotique des populations, il les a invitée à « dénoncer et dissuader, en toute responsabilité, tous ceux qui servent de relais aux terroristes ».
AHD/cat/APA